Monza, temple de la vitesse

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Benoît GUERITAS, , modifié à
Auteur d'une dixième pole cette saison, Sebastian Vettel a une nouvelle fois écrasé la concurrence sur la piste de Monza, théâtre de la treizième manche du championnat du monde de F1. Qu'en sera-t-il en course ? Voici en quelques points, les enjeux de ce Grand Prix d'Italie.

Auteur d'une dixième pole cette saison, Sebastian Vettel a une nouvelle fois écrasé la concurrence sur la piste de Monza, théâtre de la treizième manche du championnat du monde de F1. Qu'en sera-t-il en course ? Voici en quelques points, les enjeux de ce Grand Prix d'Italie. Le départ: La piste de Monza a connu de nombreux départs mouvementés. Si pour les pilotes de tête, la première chicane s'avale sans trop de problème, c'est en revanche beaucoup plus complexe pour le reste de la meute. Et pour cause, après une vive accélération d'environ 800 m, les monoplaces (déjà à près de 250 km/h), doivent franchir un droite-gauche assez violent précédé d'un rétrécissement assez net de la piste ce qui n'est pas sans créer quelques escarmouches. Initialement prévue pour casser la vitesse avant la "Curva Grande", cette chicane est cependant à l'origine de nombreux carambolages, généralement sans gravité. La prudence est donc de mise pour les pilotes de milieu de grille. Depuis 2000, cette première chicane est restée inchangée. Quelques modifications ont été en revanche apportées sur la chicane n°2, ou des "gendarmes allongés" ont été disposés en entrée et en sortie, de manière à éviter un gain de temps en cas de tout droit. La performance: Une fois de plus, Sebastian Vettel. En obtenant sa 10e pole de la saison, le pilote allemand de l'écurie Red Bull a frappé un grand coup. En Belgique et maintenant ici, deux pistes sur lesquelles les Red Bull n'étaient pourtant pas favorites, le champion du monde en titre a montré la mesure de son talent. En signant un temps ½ seconde plus rapide que tout le monde, laissant son équipier Mark Webber en troisième ligne, il n'a laissé aucune chance à ses adversaires, qui baissaient pavillon en conférence de presse: "Nous avons tout tenté en fin de séance, mais Sebastian Vettel était intouchable aujourd'hui". Un hommage que Jenson Button appuie: "On n'a pas été en mesure de challenger Seb pendant ces qualifications". Juste avant d'ajouter que rien n'était fait pour la victoire: "On va le surveiller. On va voir demain. Et puis, de toute façon, ce n'est pas aussi important que cela de partir en pole position... grâce au DRS". La technique: Si la piste de Monza n'est pas la plus tortueuse de la saison, elle n'en demeure pas moins une course complexe ou le choix des réglages est déterminant. Les pilotes ont un choix cornélien à opérer: faut-il privilégier la vitesse de pointe ou l'appui dans les courbes rapides ? Exemple avec McLaren. Martin Whitmarsh, team manager de l'écurie britannique résume dans son questionnement la complexité de la piste: "Si les appuis sont faibles, la voiture pourrait trop glisser dans les courbes et endommager les pneus. Mais avec trop d'appuis il y a le risque de perdre de la vitesse sur les lignes droites". Cornélien ? En effet, puisque dans l'équipe de Woking, Jenson Button privilégie en général une bonne assise quand Lewis Hamilton axe ses réglages sur une vitesse de pointe élevée en ligne droite. Les pneus: Ici à Monza, Pirelli est venu avec deux jeux de gommes intermédiaires parmi les quatre de la gamme du manufacturier italien. Pneus medium (les plus durs) et pneus tendres (les plus tendres) seront donc à passer au moins une fois durant la course. Si les performances des monoplaces avec les pneus tendres amène un gap d'environ une seconde au tour avec du carburant (données émanant du pneumaticien), les pilotes devraient utiliser les gommes tendres sur deux relais. En témoigne les nombreuses stratégies visant à les sauvegarder durant les qualifications.