Montpellier, quelle envie !

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Par Benoît Conta , modifié à
Pour le premier match de son histoire au plus haut niveau européen, Montpellier a réussi à accrocher le champion en titre, le Leinster, samedi, à la Mosson (16-16). Un match nul au goût amer, tant les partenaires de François Trinh-Duc se sont montrés au niveau d'un tel évènement, avec énormément d'envie et d'abnégation. Une prestation qui annonce de nouveaux jours heureux...

Pour le premier match de son histoire au plus haut niveau européen, Montpellier a réussi à accrocher le champion en titre, le Leinster, samedi, à la Mosson (16-16). Un match nul au goût amer, tant les partenaires de François Trinh-Duc se sont montrés au niveau d'un tel évènement, avec énormément d'envie et d'abnégation. Une prestation qui annonce de nouveaux jours heureux... Il va d'avoir falloir digérer. Viendra ensuite le temps des satisfactions. Car si Montpellier a bien accroché le Leinster, samedi, lors du premier match de son histoire en Coupe d'Europe (16-16), le scénario du match a laissé un drôle de goût aux hommes de Fabien Galthié. "Il y a beaucoup de déception. On a tout donné", regrette François Trinh-Duc, devant les caméras de Canal+ Sport. "Ça aurait pu être beaucoup plus beau. Il nous a manqué 20 minutes", souffle de son côté Fulgence Ouedreaogo. Pourtant au coup d'envoi, le coach montpelliérain avait décidé d'y aller au bluff, et ne prédisait rien de bon à son collectif, au complet depuis moins de deux semaines. "J'ai le sentiment de faire un match de préparation", lançait-t-il, toujours sur Canal+ Sport. Une fois sur le pré, ses troupes ont montré un tout autre visage, prenant à la gorge un champion au titre qui ne devait pas s'attendre à tel accueil. Et c'est le capitaine, Ouedraogo, qui marque l'essai libérateur après 20 minutes, suite à un contre de 80 mètres (10-6, 23e). Surpris, le Leinster a du mal à réagir, et bute inlassablement sur la défense française. Et si cette dernière montre quelques signes de fatigue, la pause vient sauver tout ce joli monde (13-6, 40e). "On a une très bonne conquête, donc derrière les trois-quarts utilisent bien les ballons", souffle Ouedraogo. Au retour sur le pré, le scénario ne change pas, et François Trinh-Duc donne même un large avantage aux siens (16-6, 55e). "C'est un bras de fer", glisse alors Eric Béchu, bien conscient que le champion ne se laissera pas abattre sans lutter. "Un bon point de départ" Et voilà les Irlandais qui relancent leur machine, pour tenter d'aller enfin franchir le rideau héraultais. Chose faite par l'intermédiaire de Cronin, suite à un mouvement au large (16-13, 66e). S'engage alors un terrible attaque-défense, que les Héraultais relève avec toute leur hardiesse. "C'est plus facile de mettre beaucoup d'intensité et d'envie dans ce genre de cadre", souligne Benoît Paillaugue. Mais l'envie ne fait pas tout, et Rémy Martin se met à la faute à moins d'une minute du terme. Jonathan Sexton ne se fait pas prier, et égalise à la sirène (16-16, 80e). "On méritait de gagner", regrette Mamuka Gorgodze, élu joueur du match. Reste que le visage montré à La Mosson augure de belles choses, après un début de saison complètement raté, en l'absence notamment des Mondialistes. "C'est le vrai visage de Montpellier", lance Trinh-Duc. "Il y a beaucoup de fierté, on n'était pas loin de l'exploit, conclut de son côté Ouedraogo. On va essayer de travailler sur ce match. C'est un bon point de départ."