Montpellier frappe fort

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Régis AUMONT , modifié à
Malgré les absences de joueurs cadres, Tej et Juricek notamment, Montpellier a merveilleusement négocié la première manche de son quart de finale de Ligue des champions à Rhein-Neckar Löwen. Les Héraultais l'ont emporté dimanche en Allemagne de deux buts (29-27) avec une grande performance de Luka Karabatic, petit frère de Nikola, propulsé titulaire au poste de pivot. Une avance à préserver le week-end prochain à l'Arena.

Malgré les absences de joueurs cadres, Tej et Juricek notamment, Montpellier a merveilleusement négocié la première manche de son quart de finale de Ligue des champions à Rhein-Neckar Löwen. Les Héraultais l'ont emporté dimanche en Allemagne de deux buts (29-27) avec une grande performance de Luka Karabatic, petit frère de Nikola, propulsé titulaire au poste de pivot. Une avance à préserver le week-end prochain à l'Arena. On craignait que la marche ne soit trop haute pour Montpellier. Pas que les hommes de Patrice Canayer n'aient pas les armes pour rivaliser avec le riche club de Mannheim, mais parce qu'ils s'avançaient pour disputer un quart de finale de Ligue des champions de haut vol en terre allemande sans toutes leurs forces, comme l'an passé contre Tchekhov. Les absences des trois pivots Issam Tej, David Juricek et Rémi Salou, auxquelles il fallait ajouter celle du très fragile Aymen Hammed, auraient pu se révéler insurmontables. C'était sans compter sur les ressources d'un groupe où les jeunes joueurs ont su élever leur niveau pour se hisser à hauteur de celui des cadres, à l'image de Luka Karabatic, qui a prouvé dimanche qu'il n'était pas qu'un simple défenseur. Seul pivot valide de l'effectif héraultais, le petit frère de Nikola a dû aussi s'y coller en attaque. Avec une réussite magistrale. Du haut de ses 23 ans, fêtés mardi dernier, cet ancien bon joueur de tennis (classé négatif) a répondu présent d'entrée, marquant les deux premiers buts de son équipe. Rassurant ainsi ses partenaires - s'ils avaient besoin de ça - le petit frère du meilleur joueur français a parfaitement lancé une formation montpelliéraine qui a semblé toujours sereine, malgré la très chaude ambiance de la SAP Arena. Avec un Kavticnik des grands jours, et malgré une performance en demi-teinte des canonniers Nikola Karabatic et Accambray en première période, Montpellier a longtemps mené avant de connaître un passage à vide qui aurait pu tout gâcher. Incapables de marquer pendant 11 minutes, les champions de France encaissaient un 5-0 entre la 17e et la 27e minute. Accambray, d'un tir puissant à neuf mètres, mettait fin à cette disette et le MAHB rejoignait les vestiaires à -3 (12-9, 30e). Karabatic attend la 50e minute pour marquer Plutôt bons dans de nombreux compartiments du jeu durant la première demi-heure, les Montpelliérains péchaient en revanche en attaque, avec seulement 35% de réussite au tir lors du premier acte. Une faiblesse que les coéquipiers de Michaël Guigou allaient réussir à gommer après le repos, face à une défense allemande à la peine dès que la circulation de balle adverse se fluidifiait. Tous les joueurs héraultais apportaient alors leur écot, comme Adrien Di Panda, futur joueur de Leon en Espagne, qui saisissait l'occasion de se montrer lorsque les adducteurs de Kavticnik se remirent à siffler. Après avoir concédé un retard de quatre buts en début de période (16-12, 35e), les Languedociens passaient la vitesse supérieure devant plus de 12 000 spectateurs sonnés. Les enchainements se faisaient facilement et à la 42e minute, suite à une contre-attaque conclue par Guigou, Montpellier repassait devant (19-20). La fin de match, disputée sur un rythme endiablé, était parfaitement maîtrisée par le club français et même Nikola Karabatic, habile à la passe mais en échec au shoot jusque-là, parvenait enfin à débloquer son compteur, à la 50e minute (22-25) ! Un but d'Accambray donnait même un avantage de quatre longueurs aux Héraultais (24-28, 56e) qui, finalement, s'imposaient de deux buts sur le terrain du troisième ogre de Bundesliga (derrière Hambourg et Kiel). Déjà vainqueur à Hambourg lors du tour principal, Montpellier a confirmé dimanche qu'il savait désormais voyager chez les plus grands du continent. Il n'est plus très loin, à six jours du match retour dans une Arena pleine à craquer, de gagner son billet pour le Final Four. Et de retourner en Allemagne pour la troisième fois de la saison.