Montpellier, bonne fin d'année

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Thomas SINIECKI , modifié à
Montpellier est reparti de l'avant pour conclure l'année 2010, en l'emportant devant Biarritz (22-16) en ouverture de la 14e journée de Top 14. Après une défaite à Toulon lors de son dernier match (13-29), le MHR démarre de la meilleure des façons une série très ardue qui durera un mois et demi. Trinh-Duc a signé son retour d'un essai, tandis que le BO s'est réveillé trop tard pour espérer mieux.

Montpellier est reparti de l'avant pour conclure l'année 2010, en l'emportant devant Biarritz (22-16) en ouverture de la 14e journée de Top 14. Après une défaite à Toulon lors de son dernier match (13-29), le MHR démarre de la meilleure des façons une série très ardue qui durera un mois et demi. Trinh-Duc a signé son retour d'un essai, tandis que le BO s'est réveillé trop tard pour espérer mieux. A Montpellier, pas de fêtes qui tiennent. En tout cas, la digestion est réussie, même si le traditionnel retour des Biarrots en seconde période leur a fait passer quelques frayeurs. Vainqueurs de Biarritz (22-16), les Héraultais ont conclu à la perfection leur année 2011, et surtout confirmé sur ce premier match de la phase retour un début de saison inespéré. A l'entame d'un terrible marathon avec, à suivre, le Racing, Perpignan, Toulouse, Clermont et Castres d'ici le 19 février, le MHR a eu la bonne idée de se mettre en confiance tout en retrouvant la victoire. Après deux échecs à Toulon (13-29) et à Bourgoin en Challenge (18-36) - entrecoupés d'un succès face à Bourgoin lors du match aller (39-14) - le dauphin de Toulouse retrouvait également Trinh-Duc à l'ouverture, deux mois après sa déchirure aux ischio-jambiers. Et l'ouvreur international n'a pas attendu pour se rappeler au bon souvenir de son public, inscrivant le seul essai des siens en début de match, après une interception et un sprint de 70 mètres. Soirée tout bénèf' donc pour Montpellier, qui n'a pas été d'une régularité phénoménale dans ses intentions de jeu, mais a toutefois été plus sérieux et concentré qu'un BO trop inoffensif, en tout cas en première période. Privés de Yachvili au moment de sauter dans l'avion pour l'Hérault, les Basques ont visiblement souffert de l'absence de leur demi de mêlée, grippé. Les vice-champions d'Europe se sont mieux portés au retour des vestiaires, lorsque Peyrelongue est repassé à la mêlée et que Bosch a bien organisé le jeu au centre, mais les insuffisances des 40 premières minutes auront été de trop. Le BO s'est réveillé trop tard Dès les premières minutes, Bustos-Moyano punit l'indiscipline biarrote en passant rapidement deux pénalités (6-0, 5e, 7e). Peyrelongue est lui moins précis (14e) et comme un symbole, alors que Biarritz est plutôt dominateur territorialement, Trinh-Duc intercepte à 70 mètres de l'en-but et s'en va signer son retour d'une glissade sous les perches (13-0, 18e). Réalistes et bien organisés, les hommes de Galthié encaissent certes une pénalité de Peyrelongue (13-3, 21e) mais ne sont pas inquiétés par les offensives adverses trop désordonnées. Bustos-Moyano inscrit six points de plus (19-3, 33e, 38e) et Thiery, peut-être déjà diminué par une blessure qui le contraindra à sortir à la pause, manque le coche après une interception du même acabit que celle de Trinh-Duc auparavant, mais avec une conclusion moins éclairée et un petit coup de pied couvert par Traille dans l'en-but (40e). Traille, justement, repasse à l'ouverture au retour des vestiaires et s'offre donc un duel à distance avec Trinh-Duc, entre les deux n°10 de l'équipe de France qui visent tous les deux une participation au Mondial à ce poste. Globalement, le Montpelliérain s'en est mieux sorti, puisqu'il serait mensonger de faire porter à Traille la paternité du retour biarrot en seconde période. Toujours aussi patauds dans un premier temps, les Basques connaissent surtout une période faste de cinq minutes aux alentours de l'heure de jeu : Fernandez est averti côté montpelliérain (56e), Peyrelongue réduit la marque face aux perches (19-6, 57e) et trouve finalement Bolakoro sur une passe latérale bien sentie, pour l'essai en puissance du Fidjien (19-13, 61e). Bustos-Moyano passe un 6/6 au pied à cinq minutes du terme (22-13, 75e), mais grâce à un ultime drop quelques secondes après la sirène, Traille permet au BO de ramener le point du bonus défensif (22-16, 80e+1). Un moindre mal pour les Rouge et blanc, au vu de l'envie déployée à partir de l'essai de Bolakoro, après lequel les Montpelliérains n'ont plus fait que subir. Mais un match ne dure pas vingt minutes et Biarritz a trop tendance à attendre la seconde période pour réagir. Ça passe ou ça casse, mais cette saison les Héraultais ne sont pas n'importe qui. Ça a donc cassé.