Monfils, pétard mouillé

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E.D. , modifié à
Une de plus ! Pour la onzième fois de sa carrière, Gaël Monfils s'est incliné en finale sur le circuit. En quête d'un 4e titre au tournoi de Washington, le n°1 français, éprouvé par son marathon de la veille face à John Isner en demi-finale, tombe sans gloire (6-4, 6-4) face au Tchèque Radek Stepanek. Une sale habitude.

Une de plus ! Pour la onzième fois de sa carrière, Gaël Monfils s'est incliné en finale sur le circuit. En quête d'un 4e titre au tournoi de Washington, le n°1 français, éprouvé par son marathon de la veille face à John Isner en demi-finale, tombe sans gloire (6-4, 6-4) face au Tchèque Radek Stepanek. Une sale habitude. Gaël Monfils prend de plus en plus des airs de Cédric Pioline. Comme son prédécesseur, l'actuel n°1 français accumule les échecs à l'heure d'enrichir son palmarès. Dimanche, à Washington, le Tricolore est une fois de plus passé à côté de son rendez-vous. Une quatorzième finale en carrière... pour une dixième défaite à ce stade de la compétition. Evidemment, un tel bilan fait tâche lorsque l'occasion semblait belle de devenir le deuxième Français à s'imposer dans un tournoi Super 500 cette saison après le succès de Gilles Simon à Hambourg. Un raté d'autant plus regrettable que l'opposition dans cette finale ne semblait pas insurmontable. A 32 ans et demi, Radek Stepanek, qui n'avait plus atteinte une finale depuis un an et demi -défaite à Brisbane en 2010 face à Roddick- n'est plus tout à fait le joueur qu'il a été ; surtout Monfils affichait à l'entrée sur le court un bilan favorable (5 vic.-2 déf.) face à son adversaire encore dominé sans coup férir il y a peu à Hambourg sur un score, ironie de l'histoire, identique à cette finale (6-4, 6-4). Seulement, le rapport de force se retrouvait quelque peu faussé au lendemain de la terrible bataille qu'avait dû mener le Français en demi-finale face à John Isner, battu au terme d'un combat de près de 2h30 après avoir sauvé une balle de match et maîtrisé ses nerfs au milieu de deux interruptions dues à la pluie. Un combat qui faisait suite aux deux matches qu'avait dû enchaîner Monfils coup sur coup face à Ryan Sweeting, puis Dmitry Tursunov. Sa première finale de l'année ne s'annonçait du même coup pas sous les meilleurs auspices. Balles de break, morne plaine Et tout débutait mal en effet pour Monfils que l'on devine émoussé par son marathon de la veille achevé au milieu de la nuit, à 1h15 du matin. Dès le troisième jeu, le Français doit concéder sa mise en jeu sur la première balle de break offerte à Stepanek. Le Tchèque fait la course en tête (3-1). Un avantage que le trentenaire, bon pied bon oeil, va défendre sans jamais trembler sur son engagement, n'offrant à Monfils aucune opportunité de faire son retard jusqu'à la conquête de ce premier set (6-4) après un peu plus de 54 minutes de jeu. Une marche en avant que seule la pluie vient perturber sans dérégler le jeu atypique, tout en variation, de Stepanek, dont le service pourtant peu puissant (30% de premières balles) laisse le n°1 tricolore sans solution. Monfils n'y est pas, mais alors pas du tout, qui dès l'entame de la seconde manche, alors qu'il a l'opportunité de faire la course en tête, concède une nouvelle fois sa mise en jeu (2-0). Le scénario se répète: Stepanek déroule sa partition sans forcer face à un adversaire sans ressort. Le Français reste bien au contact, mais ne refera jamais son retard. Le 54e mondial reste solide et l'emporte sur la même marque (6-4, 6-4) après 1h33 de jeu. Une déception légitime, même si le n°7 mondial mérite quelques circonstances atténuantes. Peut-être, mais le compteur lui reste toujours bloqué à quatre tournois en carrière... Crédité d'un cinquième titre, Stepanek, lui, peut aborder le Masters Series de Montréal tout sourire, sa campagne dans la capitale fédérale lui valant une exemption pour intégrer directement le tableau canadien, alors que son classement l'obligeait à en passer par les qualifications. Bénéficiaire d'un "bye", Monfils va pouvoir souffler.