Monfils: "J'étais moins bien"

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François Quivoron , modifié à
Déception pour Gaël Monfils. Le Parisien, double finaliste, s'est incliné ce mercredi contre Feliciano Lopez (6-3, 6-4) dès son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy. Le n°3 français, déçu en conférence de presse, explique avoir manqué de rythme, mais il a déjà le regard tourné vers la saison 2012 qu'il espère sans pépin physique. Pour une fois...

Déception pour Gaël Monfils. Le Parisien, double finaliste, s'est incliné ce mercredi contre Feliciano Lopez (6-3, 6-4) dès son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy. Le n°3 français, déçu en conférence de presse, explique avoir manqué de rythme, mais il a déjà le regard tourné vers la saison 2012 qu'il espère sans pépin physique. Pour une fois... Gaël, vous avez bien commencé le match avant de vous effondrer sans trouver la solution. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Oui, j'ai fait beaucoup de fautes. Lui, il a bien joué je trouve. J'ai eu quelques petites opportunités, mais je n'ai pas su les saisir. Au fur et à mesure du match, j'ai commencé à m'agacer sur quelques fautes, je voulais finir le point rapidement. Feliciano a bien joué le coup tactiquement aussi. Ce serait donc plus une erreur tactique ? Je ne sais pas si je me suis trompé. J'étais juste moins bien, j'ai fait plus de fautes, j'ai péché aussi sur certains enchaînements. Je n'ai pas très bien servi en début de match aussi je trouve. Et lui, il a bien mis la balle dans le terrain. Il jouait juste, il faisait de bonnes volées, il n'a pas trop raté. Donc, c'est un peu des deux: des fautes, mais il a bien joué aussi. Avez-vous senti la crispation s'installer ? Vous avez commis de nombreuses doubles fautes notamment. Les doubles fautes, ça commence à faire un moment. A Bangkok, j'en ai fait pas mal déjà, je perds là-dessus contre Donald Young. Il y a eu un bel exemple la semaine dernière à Valence contre Granollers: je mène 30-0 et j'en ai fait deux de suite, c'est arrivé deux fois dans le match. Là, j'en ai fait trois dans le même jeu. Ce n'est pas forcément un problème de rythme parce que je me sens bien au service. J'ai peut-être cherché les mauvaises zones. Les balles sont différentes, il aurait peut-être fallu les frapper plus et mettre moins d'effets. C'est sûr que c'est le genre de match crispant. Mais je suis dans un moment de ma carrière où il faut savoir jouer ce genre de match un peu dur. Il faut que je me raccroche à ce que je sais faire. "Sans prétention, je pense que j'ai ma place dans le top 10" Vous avez souvent joué vers l'avant en faisant service-volée. Est-ce compliqué de lancer un nouveau schéma tactique dans ce genre de match ? Oui, c'est compliqué, parce que je manque d'entraînement. Je manque un peu de rythme dans les enchaînements, il faudrait que je sois un peu plus patient. On en a parlé justement, à chaud avec Patrick (Chamagne, son coach, ndlr). Mais me connaissant, il vaut mieux que je continue comme ça, sinon je vais me remettre quatre mètres derrière la ligne et "limer" du fond du court. Avec la fatigue, ce n'est pas forcément facile d'appliquer quelque chose qui n'est pas encore acquis. J'ai appris pendant ce match, c'est une nouvelle expérience. Mais ça me donne de l'espoir pour l'année prochaine. Avez-vous eu suffisamment de récupération entre Valence et Paris-Bercy ? Non, ce n'était pas suffisant. Mais quand on arrive à Paris, il n'est plus question de fatigue. J'ai perdu aujourd'hui non pas à cause de la fatigue mais parce que Lopez était plus fort que moi. Ça me fait aussi me poser des questions sur ma préparation physique. C'est important parfois d'avoir des défaites comme ça. Ça permet de comprendre qu'il ne suffit pas de bien jouer au tennis, il faut aussi tenir physiquement. Quel bilan tirez-vous de votre saison ? Elle n'est pas mauvaise, mais elle n'est pas superbe. Le premier truc qui me déçoit, c'est cette non-capacité à jouer une année entière. A chaque fois, ça me fait mal au coeur. Parce que j'aimerais bien voir ce que je peux donner sur une année complète. Et m'installer vraiment dans le top 10 parce que sans prétention, je pense que j'ai ma place, au moins aux portes. Et là je vais me retrouver un peu plus loin. Tous les ans, c'est pareil: je reviens, je joue bien, je suis dans le top 10 et j'en sors parce que je n'ai pas joué pendant quelques mois. Ça ne m'aide pas beaucoup. Le plus, c'est que j'arrive à mieux gérer mes émotions, j'ai plus de maturité. Il faudra aussi que je gère le programme, la Coupe Davis, et ça va être encore plus dur parce qu'il y aura les Jeux Olympiques. Le positif aussi cette saison, c'est que j'ai quand même remporté un titre, ça c'est plutôt cool. Qu'est-ce qu'il faudrait changer ? J'y crois dur comme fer pour l'année prochaine ! Je pense que je vais vraiment bien bosser ma préparation physique, travailler l'aérobie, habituer mes muscles à des efforts longs et journaliers. J'ai deux gros problèmes: mes genoux et mes poignets. Mon kiné m'a donné des exercices à faire pour les renforcer. Je vais faire en tout cas une grosse préparation physique.