Monfils: "J'ai bien géré"

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Vainqueur très autoritaire de Janko Tipsarevic (6-1, 7-6, 6-0), vendredi, à l'occasion du premier match de la finale de Coupe Davis en Serbie, Gaël Monfils s'est dit surpris par son relâchement malgré la pression. Le Français, efficace au service et très difficile à déborder, se félicite de son niveau de jeu et d'avoir réussi à faire craquer son adversaire.

Vainqueur très autoritaire de Janko Tipsarevic (6-1, 7-6, 6-0), vendredi, à l'occasion du premier match de la finale de Coupe Davis en Serbie, Gaël Monfils s'est dit surpris par son relâchement malgré la pression. Le Français, efficace au service et très difficile à déborder, se félicite de son niveau de jeu et d'avoir réussi à faire craquer son adversaire. Gaël, ce match s'est passé comme dans un rêve... Oui, un petit peu. J'ai bien commencé le match. Tipsarevic m'a un peu aidé car il était vraiment très tendu au début. Il m'a donné un premier jeu toute de suite. Cela m'a montré qu'il était tendu. Cela m'a relâché et permis tout de suite d'installer mon jeu et de me sentir bien. J'ai pu lui mettre la pression d'entrée. Je me suis encore une fois étonné car j'ai tout de suite lâché mes coups. Je me suis senti à l'aise dans la salle. Après, j'ai bien géré le match. Vous maitrisiez parfaitement la situation ? Je pense, oui. J'étais bien, je me sentais bien sur ma ligne. Je faisais des choix tactiques. Parfois j'accélérais, je ralentissais ou je le faisais jouer davantage. Aujourd'hui, c'est passé et je suis très content. Comment se fait-il que la pression était davantage sur les épaules de Tipsarevic que sur les vôtres ? Elle était sur les deux. Il a craqué tout de suite avec ses deux doubles fautes d'entrée. Mais je pense que j'avais autant la pression que lui. En commençant un match de ce niveau là avec deux doubles fautes, il m'a montré qu'il était super tendu. Et même si je le suis aussi, je me force à me dire: «Je vais te rentrer dans la gueule, quitte à faire une faute sur le point d'après. Je vais te faire jouer tout de suite dès le premier jeu.» De fil en aiguille, je me relâche. Je me concentre sur mon service. Je sais que je sers fort à ce moment là. C'est beaucoup plus facile pour moi d'attaquer le match. Dans le deuxième set, Tipsarevic paraît plus solide. Et dans le tie-break, le public vient se mêler à l'affaire. Et pourtant là, vous prenez la mesure... Dans le deuxième set, il est bien rentré dans son match. De mon côté, j'avais un peu plus de mal à le relancer. J'ai dû sauver quelques balles de break. Il fallait faire attention, il jouait mieux. Après, dans le tie-break, le public s'en est mêlé un petit peu, mais je ne suis pas sûr que cela l'ait arrangé. Il n'aimait pas forcément le bruit. Il était agacé quand je prenais trop de temps pour servir à cause des sifflets. Je pense que ça l'agaçait plus qu'autre chose. Le premier jeu du troisième set est très important. Il est longtemps indécis, puis tourne en votre faveur... Oui... Le tie-break du deuxième set lui a fait mal. A deux sets à rien contre lui, il savait que, derrière, s'il perdait le premier jeu du troisième, je n'allais plus lâcher. Au début, j'ai essayé de temporiser un peu, de le faire jouer, d'être très agressif au niveau du regard. Ça l'a fait un peu craquer.