Monaco sombre un peu plus

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Dans un choc qui fleurait bon la fin des années 1950, Reims a dominé Monaco (2-1) au stade Louis II en match de clôture de la troisième journée de Ligue 2. Grâce à deux buts d'Amalfitano et Ghilas, les Champenois en profitent pour revenir à hauteur de Bastia en tête du championnat alors que l'ASM, toujours en quête de son premier succès, frôle la zone rouge... Le plus gros budget de Ligue 2, qui alignait son nouveau capitaine Ludovic Giuly, inquiète.

Dans un choc qui fleurait bon la fin des années 1950, Reims a dominé Monaco (2-1) au stade Louis II en match de clôture de la troisième journée de Ligue 2. Grâce à deux buts d'Amalfitano et Ghilas, les Champenois en profitent pour revenir à hauteur de Bastia en tête du championnat alors que l'ASM, toujours en quête de son premier succès, frôle la zone rouge... Le plus gros budget de Ligue 2, qui alignait son nouveau capitaine Ludovic Giuly, inquiète. Et un cador de plus, un ! Après Lens lors de la première journée (2-0), Reims s'est offert le scalp de Monaco, ce lundi, en match de clôture de la troisième journée de Ligue 2. Et cette victoire, la troisième de rang des Champenois après celle enregistrée contre Amiens la semaine passée, n'est pas volée. Loin de là... Il y avait surtout un vrai parfum de nostalgie en Principauté ce lundi soir. En faisant fi quelques secondes du contexte, un match décalé de Ligue 2 en plein week-end de l'Assomption, les plus anciens ont d'abord pu se croire revenus à la fin des années 50 quand les deux équipes s'écharpaient pour une place en finale de Coupe de France. Par deux fois, l'ASM, dans son ancien stade Louis II, avait ainsi brisé les espoirs du grand Stade de Reims (saison 1959-1960 puis 1962-1963). La petite silhouette du nouvel-ex capitaine monégasque a ajouté sa touche de naphtaline. Ludovic Giuly, de retour avec son brassard et son numéro 8, était en effet titulaire au sein de l'équipe monégasque. Mais le héros de la campagne européenne 2003-2004, avec Morientes, Prso, Rothen et autre Evra, bien en jambes pour sa reprise, a surtout pu constater l'étendue des dégâts. Car, près de 50 ans après les deux défaites de leurs ancêtres, les héritiers rémois ont pris leur revanche en dominant une bien terne équipe monégasque. Laurent Banide a beau insuffler de l'expérience avec Giuly, donc, mais aussi Stéphane Dumont ou l'ancien Manceau Thorstein Helstad, son collectif a encore beaucoup de travail pour se mettre au niveau des joutes physiques et engagées de cette Ligue 2. Peu d'application et de gros oublis défensifs Coupables de gros errements et d'un manque d'application certain, Monaco s'est mis seul la tête dans le seau. Et Reims, logiquement, ne s'est pas fait prier pour en profiter. Sans grande domination ni actions chaudes, les hommes d'Hubert Fournier ouvrent ainsi le score après la demi-heure de jeu, Romain Amalfitano, le frère du Marseillais, mettant à profit un gros travail de Tainmont (0-1 35e). De quoi réveiller des Monégasques apathiques ? Même pas puisque la deuxième période repart sur les mêmes bases, Tainmont centrant pour Ghilas au sein d'une défense totalement absente. L'ancien joueur d'Arles-Avignon profite d'un coup de billard devant le but de Chabbert pour doubler la mise (0-2, 48e). Saili tente de remettre les siens sur les rails mais Agassa s'interpose de manière peu académique, repoussant sur Kurzawa qui, seul face au but, manque le cadre (49e). Dans la foulée, Giuly rate son face à face avant de céder sa place (50e). Koné est même expulsé dans les derniers instants pour parfaire le cauchemar monégasque, même si Germain réduit la marque de la tête suite à un coup franc mal anticipé par Agassa, sorti en catastrophe (2-1, 95e). Trop tard pour espérer prendre un point inespéré et surtout immérité. Dumont en a bien conscience: "On a fait une mauvaise première mi-temps, ça nous pénalise. En deuxième période, on repart avec de bonnes intentions mais on se pénalise nous-même en prenant un but d'entrée", explique l'ancien Lillois devant les caméras d'Eurosport. "Ensuite, c'est dur de pouvoir revenir. Le but de la fin est anecdotique. C'est un mauvais match de notre part. C'est l'apprentissage du haut niveau. Il faut gagner dès vendredi à la maison." Il serait en effet temps de réagir quand on se nomme Monaco et qu'on vise une remontée immédiate...