Mola jusqu'au sacrifice ?

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SYLVAIN LABBE , modifié à
Le sentiment d'impuissance qui accable le CABC après la déroute (12-30) à domicile samedi face à Agen pourrait, tout comme Christophe Laussucq, conduire Ugo Mola à jeter l'éponge à son tour. L'entraîneur en chef briviste, s'il a reçu le soutien de son président, attend surtout de ses joueurs qu'ils lui réaffirment leur confiance sans laquelle il s'avoue prêt à se sacrifier. Et le nom de Jacques Delmas circule déjà...

Le sentiment d'impuissance qui accable le CABC après la déroute (12-30) à domicile samedi face à Agen pourrait, tout comme Christophe Laussucq, conduire Ugo Mola à jeter l'éponge à son tour. L'entraîneur en chef briviste, s'il a reçu le soutien de son président, attend surtout de ses joueurs qu'ils lui réaffirment leur confiance sans laquelle il s'avoue prêt à se sacrifier. Et le nom de Jacques Delmas circule déjà... Cette fois, après la défaite (12-30) concédée ce samedi, à Amédée-Domenech, dans le cadre de la 13e journée du Top 14 face à Agen, la crise, si certains en doutaient encore, est ouverte à Brive, qui récupère à l'occasion de ce revers la position de relégable des Lot-et-Garonnais. Celle-là même que niait encore il y a quelques semaines le directeur sportif briviste, Simon Gillham, totalement désemparé samedi. "Je n'ai pas de recette magique, déplorait-il dans La Montagne. Je suis désolé car je ne sais pas ce qu'il faut faire." A l'issue de ce nouveau faux-pas, qui fait suite aux revers de La Rochelle (26-21) et de Montpellier (35-9) et déjà au premier échec à domicile face à Biarritz (21-27) - le CABC, qui reste sur six défaites et un nul, n'a plus gagné depuis le 11 septembre -, Ugo Mola a reçu le soutien appuyé devant les caméras de son président Jean-Jacques Bertrand. "On est peut-être dans une situation de crise, mais il n'est pas question de démissionner, a déclaré le dirigeant au micro de Jour de Rugby. Ce qu'a proposé Ugo est tout à fait cohérent. Ces sifflets dans les tribunes sont absolument odieux. On ne traite pas comme ça des gens qui se défoncent pour qu'il reste quelque chose à Brive. Nous, on ne va pas faire de dépression nerveuse, on va travailler avec Ugo et avec Didier (Casadéï)" Mola: "Sincèrement je suis touché..." Très ému à l'écoute des propos de son président, l'entraîneur principal briviste n'a pourtant pas hésité à placer ses joueurs face à leurs responsabilités en leur posant la question de confiance: oui ou non, sont-ils encore en phase avec son discours alors que se profilent deux déplacements au Racing-Métro 92 et à Perpignan, avant de recevoir Clermont ? "Il y a des choses plus graves, mais sincèrement je suis touché... Je n'ai jamais joué à Brive, mais quelque part depuis deux ans et demi, je me suis attaché aux joueurs que j'entraîne. Au-delà du soutien du président, qui est plutôt agréable, ce qui dictera mon avenir proche, c'est ce que pensent et ce qu'ont envie de faire les joueurs avec ou sans moi..." Palisson, Estebanez et leurs coéquipiers ont la fin du week-end à consacrer à cette réflexion et empêcher, ou non, le départ de Mola dix jours après la mise à l'écart de son ancien adjoint Christophe Laussucq, électrochoc à l'évidence inutile. Une réunion devrait rassembler dès lundi les joueurs brivistes, qui semblent donc tenir entre leurs mains le sort de leur entraîneur, dont les appuis au sein de l'équipe dirigeante ne sont peut-être pas aussi solides qu'en apparence. Un nom circulerait déjà au sein du CABC, selon La Montagne, et de certains partenaires du club. Sept mois après la fin de son aventure au Stade Français, l'ancien entraîneur du Biarritz Olympique, Jacques Delmas aurait de fervents partisans à Brive...