Milhas: "Je n'y crois pas..."

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Propos recueillis par Krystel ROCHE , modifié à
Alors qu'il vit ces dernières heures à la tête de l'Atlantique Stade Rochelais, qu'il quittera à la fin de la saison, Serge Milhas, sans illusions sur les chances de maintien des Maritimes dans l'élite, promet pourtant l'enfer aux Agenais, qui débarquent ce vendredi, à Marcel-Deflandre. Et si la suite de l'histoire doit s'écrire sans lui, il réaffirme sa confiance dans le potentiel de ce groupe.

Alors qu'il vit ces dernières heures à la tête de l'Atlantique Stade Rochelais, qu'il quittera à la fin de la saison, Serge Milhas, sans illusions sur les chances de maintien des Maritimes dans l'élite, promet pourtant l'enfer aux Agenais, qui débarquent ce vendredi, à Marcel-Deflandre. Et si la suite de l'histoire doit s'écrire sans lui, il réaffirme sa confiance dans le potentiel de ce groupe. Serge, malgré la défaite (13-23), la dernière sortie de votre équipe face à Clermont en Challenge européen, qui faisait suite à la lourde défaite à domicile face à Perpignan (16-34), a-t-elle mis du baume au coeur de votre équipe ? Vous savez, les points perdus, on ne les rattrape jamais. Au-delà de Perpignan, je pense toujours à Toulon (défaite 12-9, ndlr). Je m'étais mis en colère après ce match mais je savais que ces points-là allaient manquer... Après, on voit l'état d'esprit de l'équipe: elle ne lâche jamais, est solidaire. Et jusqu'à la fin, on ne va pas lâcher. Si les Agenais et les Bayonnais pensent que ce sera facile ici, je peux déjà les avertir qu'ils se trompent ! Ce match va-t-il aider vos joueurs, dont le moral était émoussé ces dernières semaines ? Si vous venez aux entraînements, les mecs ont la banane. Il ne faut pas oublier que ce n'est qu'un sport. Je veux bien tout assumer, être le vilain petit canard, mais quand je regarde les infos, je fais attention à ce que je vois et je relativise vite. Après, si l'on n'a pas d'enthousiasme, on n'existera pas. Face à Clermont, les joueurs ont montré beaucoup d'enthousiasme, mais avec trop peu de munitions pour que l'on puisse battre le champion de France ou le vice champion de France. C'est dommage, car il manque si peu de choses... c'est comme ça. Croyez-vous encore au maintien ? Ma mère est très croyante, mais je n'y crois pas... Mais je me rappelle aussi un jour, en Pro D2, on l'avait battu le champion de France -Montauban- ici... c'était le dernier match... et l'on avait quelque part préparé la saison suivante. Les deux derniers matches ici à la Rochelle sont très importants, je crois pour la saison à venir, pour que les joueurs se remettent dans une dynamique très positive pour attaquer la saison qui arrive. Je crois que l'histoire de cette équipe est loin d'être finie, bien au contraire. Il faut surtout que le club analyse, se demande pourquoi on n'a pas pu rivaliser plus que ça sur la durée. S'il trouve les réponses à ces questions-là, il reviendra dans l'élite.