Miami, et maintenant ?

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François KULAWIK , modifié à
La déception de finales NBA perdues face aux Mavs (4-2) à peine ravalée, le Heat doit désormais se tourner vers la prochaine saison et oeuvrer, cet été, pour permettre au Big Three - ou à un simple Big Two ? - de franchir la dernière marche. Pat Riley, le GM de la franchise floridienne, et Mickey Arison, le propriétaire, sont à l'heure des choix.

La déception de finales NBA perdues face aux Mavs (4-2) à peine ravalée, le Heat doit désormais se tourner vers la prochaine saison et oeuvrer, cet été, pour permettre au Big Three - ou à un simple Big Two ? - de franchir la dernière marche. Pat Riley, le GM de la franchise floridienne, et Mickey Arison, le propriétaire, sont à l'heure des choix. A en croire la plupart des suiveurs du Heat, Erik Spoelstra ne risque rien. Ou presque. Selon eux, il n'y a bien qu'un Pat Riley décidant de quitter son beau costume de General Manager à plein temps pour celui d'homme à tout faire, à la fois GM et coach, qui pourrait pousser le jeune entraîneur floridien vers la sortie. Non qu'il ait donné entière satisfaction, mais Spoelstra a désormais l'avantage de bien connaître la maison et d'être respecté par le Big Three du cru. Et tant pis s'il a pourtant touché ses limites lors de ces Finales NBA... Car si LeBron James restera évidemment dans les mémoires comme le premier responsable de la faillite floridienne, le coach de Miami n'est pas exempt de tous reproches. Incapable de trouver un système obligeant Dirk Nowitzki à se fatiguer en défense sur Chris Bosh, obstiné à composer avec un Mike Bibby sur les rotules alors que le Heat avait été à son aise, face à Boston ou Chicago, dès qu'il avait fallu jouer sans spécialiste du poste un, à la peine pour diversifier les schémas tactiques en attaque, tout particulièrement dans les dernières minutes des matches au couteau, Spoelstra a souffert de la comparaison avec son homologue texan, Rick Carlisle. Pour autant, son aptitude à remettre le bateau floridien à flots malgré un début de saison des plus compliqués et l'accession aux Finales NBA devraient suffire pour lui permettre de continuer l'aventure à la tête du Heat. Chris Bosh sur le départ ? Si l'entraîneur n'est donc guère menacé, il en va forcément tout autrement pour les joueurs du Heat en général et pour les seconds rôles en particulier. Car le premier écueil de la politique des trois superstars mise en place l'été dernier par Pat Riley est évidemment le manque de profondeur du banc floridien. Un manque dont n'avaient certes su profiter ni les Celtics, ni les Bulls lors des playoffs de la Conférence Est, mais devenu criant face au collectif des Mavs à l'heure des Finales. Comme craint depuis l'automne dernier, il a ainsi suffi que l'un de ses trois piliers, LeBron James en l'occurrence, connaisse une baisse de régime pour que Miami s'effondre. Aussi devrait-on assister à plusieurs mouvements à même de modifier en profondeur l'effectif des finalistes NBA. Les vieillissants Mike Bibby, Erik Dampier - qui a été vu en train de fêter le titre avec ses anciens coéquipiers, Zydrunas Ilgauskas, Juwan Howard ou Jamaal Magloire risquent ainsi de devoir changer d'air. Et Pat Riley pourrait également être tenté d'apporter du sang neuf chez les premiers lieutenants du Big Three. Voire du Big Two... Car à l'heure de la renégociation de l'accord collectif et d'une probable baisse de la masse salariale, désormais annoncée autour des 50 millions de dollars alors que les Tres Amigos émargent à 47 millions, le départ de Chris Bosh est désormais d'actualité. Si l'ancien Raptor trouvait preneur, son départ permettrait en effet au Heat de partir en quête de trois seconds rôles de premier plan. Un choix qui devrait être au coeur des débats parmi les dirigeants floridiens. "La déception l'emporte forcément quand on échoue si près du but. Mais on est dans la bonne direction et il faut désormais veiller à renforcer l'effectif pour faire encore mieux." a d'ailleurs prévenu Mickey Arison, le grand argentier floridien.