Mekhissi et Baala verront Daegu

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Mahiedine Mekhissi-Benabbad et Mehdi Baala seront présents aux Mondiaux de Daegu à la fin du mois. Ainsi en a décidé jeudi la FFA, suite à leur bagarre sur la piste à Monaco, qui les suspend toutefois 10 mois (5 avec sursis) des épreuves organisées par l'IAAF hors de France. Ils écopent également de 1 500 euros d'amende et de 50 heures de travaux d'intérêt général.

Mahiedine Mekhissi-Benabbad et Mehdi Baala seront présents aux Mondiaux de Daegu à la fin du mois. Ainsi en a décidé jeudi la FFA, suite à leur bagarre sur la piste à Monaco, qui les suspend toutefois 10 mois (5 avec sursis) des épreuves organisées par l'IAAF hors de France. Ils écopent également de 1 500 euros d'amende et de 50 heures de travaux d'intérêt général. Les 50 heures de travaux d'intérêt général n'auront pas fragilisé l'intérêt général de l'athlétisme français. En ne choisissant pas une sanction qui aurait pu être considérée comme extrême, la FFA a pensé notamment à préserver les chances tricolores aux prochains championnats du monde. On sait qu'elle ne seront pas nombreuses alors il n'est pas très étonnant que Mahiedine Mekhissi-Benabbad et Mehdi Baala soient autorisés à participer à l'événement de l'année en athlétisme qui se tiendra à Daegu à partir du 27 août. Les deux hommes, qui en étaient venus aux mains à la fin du 1 500 m du meeting de Monaco le 22 juillet dernier, ne passent pas pour autant à travers des mailles de la Commission de discipline de la Fédération française d'athlétisme réunie ce jeudi midi à Paris et qui les a entendus ensemble. 10 mois de suspension, dont 5 avec sursis, des épreuves organisées par l'IAAF et les associations européennes hors de France, 1 500 euros d'amende et 50 heures de travaux d'intérêt général, ces sanctions démontrent que la FFA désirait également marquer le coup. "La commission a constaté que les faits auxquels se sont adonnés les deux athlètes, amplifiés par leurs conséquences médiatiques, constituent un manquement à l'éthique sportive et ont écorné l'image de l'athlétisme. Ces faits sont d'une gravité certaine, en raison d'un défaut de maîtrise partagé et par la violence des gestes. Même si par chance, aucun des deux athlètes n'a été blessé", a déclaré le président de la commission, Christian Roggemans. "Ils espéraient ne pas l'être" Il était difficile naturellement de minimiser l'affaire alors que l'attitude de Mekhissi-Benabbad et Baala avait pu choquer l'opinion et compte tenu que toute personne publique est par définition contrainte à donner une bonne image d'elle-même et par voie de conséquence de son sport. La FFA, toujours par la voix de Roggemans, précise qu'elle a fait la "distinction entre l'activité privée d'athlètes professionnels s'inscrivant dans des meetings privés, et la notoriété que ces deux athlètes peuvent apporter à l'équipe de France. On a pensé que ces deux athlètes n'avaient pas agi dans le cadre de l'équipe de France" Selon Christian Roggemans, interrogé dans le hall des locaux de la FFA, Mahiedine Mekhissi Benabbad et Mehdi Baala "étaient déçus d'être sanctionnés. Ils espéraient ne pas l'être". Ghani Yalouz, le Directeur technique national, a suivi l'affaire d'Egypte où il se trouve en vacances, soulagé peut-être de voir que ses forces vives pourront se battre à Daegu, sans les mains, et pour la médaille.