Médard: "Mon meilleur match"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE , modifié à
De retour en bleu, Maxime Médard, auteur de l'un des quatre essais de la victoire du XV de France samedi face à l'Ecosse, mais aussi impliqué sur deux des autres réalisations tricolores, a confirmé son statut de meilleur marqueur du Top 14. Omniprésent tout au long de cette première levée dans le Tournoi au point que le Toulousain juge avoir accompli à l'occasion de cette seizième sélection sa meilleure prestation en bleu.

De retour en bleu, Maxime Médard, auteur de l'un des quatre essais de la victoire du XV de France samedi face à l'Ecosse, mais aussi impliqué sur deux des autres réalisations tricolores, a confirmé son statut de meilleur marqueur du Top 14. Omniprésent tout au long de cette première levée dans le Tournoi au point que le Toulousain juge avoir accompli à l'occasion de cette seizième sélection sa meilleure prestation en bleu. Maxime, s'agit selon vous de votre meilleur match en équipe de France ? Oui, mon meilleur match pour plusieurs raisons. J'ai réussi à me libérer enfin et à réaliser ce que je fais en club. J'espère que ça va continuer. C'est le moment de montrer nos qualités à sept mois de la Coupe du monde. J'ai tenté, apporté quelque chose à l'équipe, même si sur deux coups en première mi-temps, je balance le ballon et on prend deux contres après. Mais je suis vraiment content de mon match. L'essai en début de match m'a fait du bien et m'a mis sur le droit chemin. Je pense que le jeu est mieux cadré, c'est un tout, l'équipe dans son ensemble a fait un bon match. Je ne suis pas tout seul sur le terrain. Ça tient à la confiance que j'ai acquise en club, mais rien n'est définitif et ça peut aller très vite en sens inverse. C'est un éternel débat vous concernant: êtes-vous un arrière ou un ailier qui joue comme un arrière et qui le vit très bien ? Tant que je joue, c'est le principal. C'est avant tout un grand plaisir ce soir (samedi). Même si je reviens sur ces trois essais que l'on prend, c'est un peu dommage et ça gâche un peu la fête. C'est vrai que des fois, on a tellement l'envie de bien faire et on se trompe, c'est comme ça. "On a souvent craché sur les trois-quarts..." Il y a un an, non retenu pour le Tournoi et spectateur du Grand Chelem, vous traîniez votre spleen comme une âme en peine... Ça fait partie des hauts et des bas des sportifs. L'année dernière, je n'étais pas très bien. Cette année, ça va, il faut que j'arrive à gérer un peu mieux ces moments où ça ne va pas... Je joue aussi dans un club où il y a de la concurrence. L'année dernière, Clément (Poitrenaud) était meilleur que moi et je ne me cache pas derrière ça. Après quand tu ne joues pas en club, c'est difficile d'être sélectionnable. Cette victoire marque le réveil des trois-quarts français, qui tardaient à soutenir la comparaison avec les avants. Au-delà de votre prestation, c'est aussi une satisfaction ? Ce n'est que du positif, ça fait un moment maintenant qu'il n'y a que les avants qui jouent en équipe de France et c'est vrai que les trois-quarts, on a souvent des mauvais papiers (sourires). Ça fait du bien pour nous. Après, on est quinze sur le terrain... On a enfin vu un essai de trois-quarts. On a souvent craché sur les trois-quarts et je pense que ce soir (samedi), on a quand même montré de belles choses. Encore une fois, il ne faut pas s'enflammer, ce n'est qu'un début et il faut travailler encore. Votre dernier essai en Top 14 face à Montpellier était venu aussi sur un coup de pied à suivre... Mais j'ai beaucoup de chance. Je ne fais pas grand-chose sur mes essais, je ramasse et je cours (rires)...