Marseille peut remercier Arsenal

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Par Thomas Siniecki , modifié à
Le Borussia Dortmund, en s'inclinant mercredi sur la pelouse d'Arsenal (1-2) lors de la 5e journée du groupe F de Ligue des champions, fait les affaires de l'Olympique de Marseille. La défaite des Olympiens face à l'Olympiakos (0-1) passe mieux avec ce résultat, qui assure les Gunners de la première place et laisse l'OM maître de son destin. Mais la victoire sera tout de même fortement conseillée...

Le Borussia Dortmund, en s'inclinant mercredi sur la pelouse d'Arsenal (1-2) lors de la 5e journée du groupe F de Ligue des champions, fait les affaires de l'Olympique de Marseille. La défaite des Olympiens face à l'Olympiakos (0-1) passe mieux avec ce résultat, qui assure les Gunners de la première place et laisse l'OM maître de son destin. Mais la victoire sera tout de même fortement conseillée... Ça devient coton. Très coton, même. En s'inclinant sur la pelouse d'Arsenal, le Borussia savait que ses chances de qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions devenaient quasi nulles. Dortmund a perdu (1-2), et pour ne rien arranger, l'Olympiakos a gagné au Vélodrome (1-0). Ce n'est donc plus un miracle sur lequel doivent compter Jürgen Klopp et ses hommes, mais sur plus que ça encore. Pour faire simple, le champion d'Allemagne devra déjà battre Marseille par quatre buts d'écart. Et en plus, il leur faudra espérer un succès d'Arsenal en Grèce, alors que les Gunners n'auront plus rien à jouer. Si l'OM larmoie un peu, Dortmund peut se noyer pour sa part dans un torrent de larmes. D'autant que des éléments extérieurs l'ont clairement perturbé, pendant que Marseille ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Les deux sorties sur blessure de Bender et de son meilleur élément Götze, en l'espace de quatre minutes seulement, étaient de trop pour les visiteurs, qui n'ont donc pas pu afficher le même visage que celui démontré à Munich quatre jours avant (victoire 1-0 à l'Allianz Arena). Plus que la Ligue des champions, il est tout à fait plausible que le Borussia ait même perdu une éventuelle place en Ligue Europa, au vu de la configuration des évènements. Van Persie, c'est énorme ! Pour espérer conquérir la troisième place, synonyme de repêchage en C3, Dortmund devra gagner, quel que soit le score cette fois. Et compter, toujours, sur une victoire d'Arsenal. A l'issue de la rencontre, les regrets devaient être assez prégnants dans le vestiaire allemand. Kagawa avait adressé le premier tir cadré de la partie (5e), et si les visiteurs ne se créaient pas non plus d'occasions franches, le rapport de forces était tout à fait équilibré. Mais ces quatre minutes noires fichaient tout en l'air, avec la sortie de Bender, complètement sonné et évacué sur civière après un violent choc avec Vermalen (25e), puis celle de Götze, touché à la cuisse et suppléé par Perisic (29e). Cette fois, l'ancien Sochalien n'a pas sauvé les siens, comme il l'avait fait à l'aller en égalisant face aux Gunners à deux minutes de la fin. Après un but refusé - à raison - pour un hors-jeu de Walcott (40e), puis un centre fuyant de ce même Walcott repoussé tant bien que mal par Weidenfeller (44e), les pensionnaires de l'Emirates Stadium n'ont même pas eu le temps de laisser les champions d'Allemagne reprendre le rythme à la sortie des vestiaires. Robin van Persie a encore débloqué la situation, mais il peut remercier Alexandre Song, auteur d'un incroyable déboulé côté gauche avant de lui délivrer un centre impeccable pour l'ouverture du score (1-0, 49e). Gervinho aurait pu doubler la mise à l'heure de jeu sans un excellent retour de Hummels, alors que l'Ivoirien avait éliminé Weidenfeller. Van Persie s'en est chargé un peu plus tard, en inscrivant son 12e but sur les huit derniers matches toutes compétitions confondues, encore à bout portant suite à une déviation de Vermaelen sur corner (2-0, 86e). La réduction du score anecdotique de Kagawa n'y a rien changé (2-1, 90e+1), si ce n'est qu'elle a pu remuer un peu plus encore le couteau dans la plaie. Le Borussia était encore un peu tendre pour espérer voyager loin, et l'OM ne l'en remerciera peut-être jamais assez.