Marseille l'a payé cash

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Conscients d'avoir livré une bonne prestation face à l'AC Milan, les Marseillais peuvent s'en vouloir d'avoir laissé le match leur échapper.

Les Marseillais ont de quoi nourrir des regrets! Conscients d'avoir livré une bonne prestation face à l'AC Milan, les coéquipiers de Mamadou Niang peuvent s'en vouloir d'avoir laissé le match leur échapper. Les expérimentés Milanais ont su exploiter les faiblesses olympiennes dans ce match.On a beaucoup parlé de détails mardi sur les coups de 23h30 dans la zone mixte du stade Vélodrome où les joueurs, avant de rejoindre leurs véhicules, livrent leurs impressions à chaud à la presse. Avant le défilé de ses troupes, Didier Deschamps avait donné le ton pour expliquer ce qui avait séparé un peu plus tôt son équipe de celle de l'AC Milan: "Ce soir, je n'ai pas le souvenir que Steve Mandanda ait dû faire un arrêt, mais on se prend deux buts, il a suffi de peu face à des joueurs comme Inzaghi ou autres, il a suffi d'une seconde d'inattention et c'est l'efficacité. Comme souvent, il y a eu le réalisme italien, des joueurs de grande expérience qui ont l'habitude de gérer ce genre de grand rendez-vous." Reste que si les individualités lombardes, principalement Seedorf, Nesta, Pirlo et Inzaghi, ont effectivement fait la différence, la naïveté marseillaise leur a par moments facilité la tâche, surtout dans la zone fatidique. Certains vont sans doute entendre parler du pays au moment de décortiquer certaines actions à la vidéo, à commencer par Kaboré, remplaçant de Bonnart, blessé, côté droit, le couloir duquel sont venus les deux buts milanais signés du «renard» Inzaghi.Prévenus, les Marseillais l'étaient, puisque le capitaine Niang avait insisté la veille pour que l'OM tire les leçons de ses deux campagnes précédentes: "Les deux dernières années, on a fourni de bonnes prestations, notamment il y a deux ans où on n'est pas passés loin de la qualification. Malheureusement, on a perdu des matches sur des petits détails, des fautes de concentration. En Championnat, parfois, ça peut passer, en Ligue des champions, non, les erreurs, on les paie cash, on l'a appris à nos dépens."Marseille peut devenir meilleurDans le camp d'en face, Clarence Seedorf, auteur d'une prestation haut de gamme avec à la clé deux passes décisives qui compteront sans doute à l'heure des bilans, ne disait pas autre chose, lorsqu'on l'interrogeait sur la valeur de l'Olympique de Marseille: "Marseille est une très bonne équipe, coriace, avec un peu d'expérience, elle peut devenir meilleure." Meilleur, l'OM devra de toute façon l'être pour espérer inverser un scénario pour l'instant contraire, mais la façon dont l'équipe a su se révolter en seconde période augure des lendemains meilleurs.Certes, cet OM-là ne méritait sans doute pas de perdre et dispose d'une belle marge de progression, mais il aura pu mesurer ce mardi le fossé le séparant encore du très haut niveau européen. La "belle histoire" que Didier Deschamps souhaitait voir ses joueurs écrire avant le match passera désormais par un exploit à l'extérieur, pourquoi pas à Santiago-Bernabeu dans deux semaines ?