Marseille, ce point fixe

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Thomas PISSELET , modifié à
Comme à Valenciennes et contre Brest, l'OM s'est contenté du match nul sur la pelouse de Toulouse (0-0), samedi soir lors de la 10e journée de Ligue 1, et tombe à la quatorzième place du classement. Un match qui s'est terminé à dix contre dix, Kaboré (58e) et Capoue (90e) ayant été expulsés par M. Gautier.

Comme à Valenciennes et contre Brest, l'OM s'est contenté du match nul sur la pelouse de Toulouse (0-0), samedi soir lors de la 10e journée de Ligue 1, et tombe à la quatorzième place du classement. Un match qui s'est terminé à dix contre dix, Kaboré (58e) et Capoue (90e) ayant été expulsés par M. Gautier. La mise en garde de tout l'état-major de l'OM n'y a rien changé. Après avoir perdu des points à Valenciennes (1-1) et contre Brest (1-1), c'est dans la pelouse de Toulouse que Marseille s'est pris les pieds (0-0). Un troisième match nul consécutif en championnat qui ne fait évidemment pas avancer les hommes de Didier Deschamps, désormais quatorzièmes samedi au soir de cette 10e journée de Ligue 1. "C'est un bon point de pris", a pourtant réagi José Anigo sur Foot+. Avant de tirer la sonnette d'alarme, le directeur sportif du club, comme Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus, attendait "la réponse des joueurs sur le terrain". Il n'a obtenu qu'un léger rictus de la part des Olympiens, incapables de créer du jeu et de se rassurer. L'équipe toulousaine ne s'est pourtant pas montrée très pressante, mais l'expulsion de Kaboré (58e), pour un deuxième carton jaune mérité, a un peu plus encore limité les ambitions des Phocéens. "Par rapport à Brest, l'état d'esprit était différent, a tout de même retenu José Anigo. Dans le jeu, je trouve que c'était mieux. Il y a de quoi être satisfait dans la manière. Il semblerait que le message soit passé..." Un discours volontairement positif, motivé par le fait que ramener un point de Toulouse n'est pas forcément un mauvais résultat en soi. Mais la dynamique des Phocéens est telle qu'elle ne peut pas les satisfaire. Ce serait mentir. "C'est dommage qu'en première mi-temps, on n'ait pas été aussi entreprenants qu'en deuxième, a ainsi regretté Morgan Amalfitano. L'état d'esprit est important mais on voulait les trois points. On essaie d'être irréprochables. Même si c'est dur, on doit continuer à jouer comme ça." L'OM touche la barre Preuve de la fébrilité des Marseillais, atteints psychologiquement par un début de saison très en-deçà de leurs ambitions, c'est sur une demi-boulette de Steve Mandanda qu'ils ont débuté la rencontre, le gardien de l'OM tentant un crochet osé devant Emmanuel Rivière sur une passe en retrait de Souleymane Diawara (7e). Les optimistes, comme José Anigo, diront qu'ils ont vu chez ces Olympiens un esprit de révolte. Parce qu'ils se sont créé quelques occasions franches par Rod Fanni (13e), Benoît Cheyrou (39e) ou même Aymen Abdennour qui a dévié un coup franc sur sa propre barre (14e), et parce qu'ils ont, à dix contre onze, bien résisté aux assauts du TFC en se projetant parfois devant la cage d'Ali Ahamada par l'intermédiaire de Lucho Gonzalez (79e) ou André Ayew (80e). Mais leur prestation d'ensemble est restée trop brouillonne pour que l'on puisse parler de sursaut. Il s'en est d'ailleurs fallu de peu que Franck Tabanou ouvre le score (29e). A quelques centimètres près, sur un centre délivré par Cheikh M'Bengué à peine hors des limites, Antoine Devaux aurait, lui aussi, pu tromper Steve Mandanda (63e). Dans l'engagement, les Marseillais ont répondu présent et ont poussé Toulouse à la faute, Etienne Capoue quittant également ses partenaires à la dernière minute pour un second avertissement (90e). C'est déjà ça... "Si on n'est pas affamés et qu'on ne veut pas gagner, on ne pourra pas s'en sortir", a ajouté Morgan Amalfitano. Face à Ajaccio, dans une semaine, le public de plus en plus impatient du Vélodrome ne leur laissera pas le choix.