MU s'accroche à son rêve

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PAUL ROUGET , modifié à
Tombeurs de Chelsea (2-1) mardi soir, en quarts de finale retour de la Ligue des champions, les Diables Rouges de Manchester peuvent toujours espérer reproduire le triplé de 1999 et défieront Schalke 04 ou l'Inter Milan dans le dernier carré. Pour Chelsea et Carlo Ancelotti en revanche, c'est l'heure des interrogations. Dans l'autre match de la soirée, le Barça n'a pas forcé à Donetsk (1-0).

Tombeurs de Chelsea (2-1) mardi soir, en quarts de finale retour de la Ligue des champions, les Diables Rouges de Manchester peuvent toujours espérer reproduire le triplé de 1999 et défieront Schalke 04 ou l'Inter Milan dans le dernier carré. Pour Chelsea et Carlo Ancelotti en revanche, c'est l'heure des interrogations. Dans l'autre match de la soirée, le Barça n'a pas forcé à Donetsk (1-0). Et si Manchester United nous refaisait le coup de 1999 ? En dominant Chelsea (2-1) mardi soir, le club entraîné par Alex Ferguson a validé son billet pour le dernier carré de la Ligue des champions et peut toujours rêver à un incroyable triplé. Leader de Premier League s'apprêtant à disputer la demi-finale de la FA Cup samedi prochain, chez leurs voisins de City, les Red Devils ont toutes les cartes en mains pour accomplir cet exploit et restent, après l'avoir emporté pour la deuxième fois en moins d'une semaine face aux Blues, toujours invaincus face aux autres clubs anglais sur la scène européenne. Mais ce nouveau succès contre Chelsea, c'est aussi celui d'un homme, Ryan Giggs. Déjà passeur pour Wayne Rooney à l'aller, le Gallois, 37 ans et 11 titres de champion d'Angleterre au compteur, a une nouvelle fois inondé de toute sa classe cette rencontre, délivrant deux caviars pour les deux buteurs du soir, Javier Hernandez (43e) et Ji-Sung Park (77e). Le Mexicain et le Sud-Coréen symbolisent d'ailleurs bien la forme ascendante d'une équipe, qui monte indéniablement en puissance, à l'image d'un Wayne Rooney désormais méconnaissable après un début de saison troublé. Pour Chelsea en revanche, et en particulier Carlo Ancelotti, l'heure est désormais aux interrogations. L'utilisation de Fernando Torres et surtout celle de Didier Drogba interpellent. Déjà sorti prématurément à l'aller, l'Ivoirien a cette fois remplacé le champion du monde espagnol à la pause, faisant tout de suite la différence avant d'égaliser dans le dernier quart d'heure (77e). Des questions auxquels les hommes forts du club devront rapidement répondre, sous peine de finir la saison dans la confusion la plus totale. Mais l'heure semble désormais à la reconstruction, pour un effectif plus vieillissant que jamais. Décevants dans leur antre la semaine dernière, les Blues parviennent pourtant à entamer du bon pied cette rencontre. Très critiqué depuis son arrivée à Londres, et en particulier pour sa prestation lors du match aller, Torres fait preuve, au moins au début, d'une volonté certaine. Il se signale d'abord sur un centre d'Anelka, où il place une tête qui manque d'attraper le cadre (12e), avant de rendre la pareille au Français d'une remise à l'entrée de la surface, mais le numéro 39 londonien rate lui aussi la cible de peu (14e). Une bonne passe des visiteurs qui se poursuit dans la foulée quand Malouda s'infiltre dans la défense adverse et transmet à Lampard, dont la frappe au ras du sol est stoppée par Van der Sar (15e). Old Trafford chavire de bonheur Les Mancuniens, après une première opportunité sur un centre d'Hernandez (13e), évoluent eux surtout en contre, mais manquent d'ouvrir le score à l'approche de la demi-heure de jeu. Chicharito, à la réception d'un centre de Rooney, place une belle tête plongeante au fond des filets, mais il est signalé hors-jeu (27e). Et si Anelka perd ensuite son duel face à Van der Sar, parti à l'aventure à une trentaine de mètres de son but (30e), c'est bien l'attaquant mexicain des Red Devils, qui va repartir aux vestiaires avec le sourire. Un une-deux inspiré entre Giggs et Rooney permet à l'inusable Gallois de servir sur un plateau Hernandez, qui ne se fait pas prier pour signer son cinquième but de la saison dans cette compétition qu'il découvre (1-0, 43e). Inévitable, la rentrée de Drogba s'effectue donc à la pause, et l'Ivoirien se signale rapidement par un tir en pivot, qui frôle le poteau adverse (57e). Mais Manchester United a pris le dessus et manque même de doubler la mise sur une frappe vicieuse de Nani (68e) ou sur cette tête pas suffisamment appuyée de Giggs (70e). Ramires récolte alors un second carton jaune sévère et laisse ses coéquipiers en infériorité numérique (70e), ce qui n'empêche pas Drogba d'égaliser avec un but dont il a le secret, d'un tir puissant entre les jambes du portier néerlandais (1-1, 77e). La joie est de courte durée pour les Londoniens puisque sur le coup d'envoi, Park, à la réception d'une énième somptueuse ouverture de Giggs, trompe Cech d'une frappe croisée (2-1, 77e), pour le plus grand bonheur d'Old Trafford, qui chavire de bonheur. Un Théâtre des Rêves qui a de plus en plus des allures de forteresse.