M'Vila: "Je ne suis plus le bleu"

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Propos recueillis par Morgan BESA , modifié à
A 21 ans à peine, Yann M'Vila a la confiance de Laurent Blanc en équipe de France. Le milieu de terrain défensif du Stade Rennais reconnaît que "c'est allé très vite" pour lui avec des Bleus qui, après avoir pris le meilleur sur l'Albanie (3-0), reçoivent mardi la Bosnie au Stade de France. Une rencontre que la sentinelle tricolore juge "très importante". Elle sera même cruciale pour les troupes de Laurent Blanc dans l'optique de la qualification pour l'Euro 2012.

A 21 ans à peine, Yann M'Vila a la confiance de Laurent Blanc en équipe de France. Le milieu de terrain défensif du Stade Rennais reconnaît que "c'est allé très vite" pour lui avec des Bleus qui, après avoir pris le meilleur sur l'Albanie (3-0), reçoivent mardi la Bosnie au Stade de France. Une rencontre que la sentinelle tricolore juge "très importante". Elle sera même cruciale pour les troupes de Laurent Blanc dans l'optique de la qualification pour l'Euro 2012. Yann, peut-on se dire "une bonne chose de faite" après cette victoire contre l'Albanie ? Oui, c'est une très bonne chose. On avait à coeur de gagner ce match, de mettre de l'intensité et de prouver notre envie d'aller à l'Euro 2012. Êtes-vous déjà projeté sur le match contre la Bosnie-Herzégovine ? Oui, hier (vendredi, ndlr), dès la fin du match, on a voulu "oublier" cette victoire et se concentrer sur celui de mardi parce qu'on sait tous que c'est une rencontre très importante. Est-ce que ce sera un match plus dur à jouer, ou au contraire un peu plus simple car l'équipe de Bosnie-Herzégovine est plus joueuse ? Un peu des deux. Parce que la Bosnie-Herzégovine "joue", on va avoir deux équipes qui vont "jouer". A nous d'imposer notre jeu et de montrer notre impact physique et technique. Est-ce que vous avez un souvenir précis du match aller, et de ce qu'il faudra reproduire pour l'emporter mardi soir ? Le match aller était un match référence pour nous. Il va falloir se servir des mêmes atouts. C'est-à-dire ? Ne pas les laisser jouer. On sait très bien que Pjanic décroche beaucoup et que quand on le laisse face au jeu, il est très dangereux avec sa patte droite. Il va falloir les presser, ne pas les laisser se retourner et les harceler. Est-ce que le fait de savoir qu'un match nul serait suffisant vous fait vous poser des questions sur la manière d'aborder le match ? Non, pas du tout. On ne pense pas au match nul, on veut la victoire. On veut sortir de ce petit championnat la tête haute. On veut être premier c'est sûr, mais avec le plus de points d'avance sur le deuxième. C'est important de retrouver un Samir Nasri à son meilleur niveau ? Bien sûr. C'est notre meneur de jeu donc quand il est au top, l'équipe est au top. On a besoin de lui. On sait qu'il peut faire la différence à tout moment, comme sur le but de Loïc (Rémy, ndlr) vendredi. C'est plus facile de jouer avec des joueurs techniques autour de vous ? Bien sûr. Il n'y a rien de plus facile. On essaye de récupérer, de leur donner la balle et ce sont eux qui vont créer le jeu. "Personne n'a de gros statut" On sent de plus en plus d'automatismes entre vous et Yohan Cabaye. Vous les avez ressentis aussi avec Marvin Martin quand il est entré à la mi-temps ? Oui, ce sont des joueurs qui aiment bien le ballon, qui ne se compliquent pas la vie. Une touche, deux touches maximum. On essaye de fonctionner comme ça pour déstabiliser le groupe adverse. Laurent Blanc dit que vous prenez de plus en plus d'importance dans le groupe. Vous le voyez comment votre statut en équipe de France ? Je pense que personne n'a de gros statut. Je joue quand on me dit de jouer. J'essaye de rendre la confiance que le coach place en moi. Je me "déchire" sur le terrain. Votre statut a changé quand même ? Oui, je ne suis plus le "bleu". Mais j'essaye d'intégrer ce groupe sereinement et toujours en regardant comment fonctionnent ceux qui sont dans les grands clubs. J'essaye de reproduire la même chose. Vous attendiez-vous à une progression aussi rapide ? C'est vrai que c'est allé très, très vite. Je ne m'y attendais pas. J'ai eu la confiance du coach très rapidement. Ça m'a permis d'avoir un peu plus confiance en moi et d'essayer de m'affirmer sur le terrain. Avez-vous été étonné par l'accueil qu'a reçu Djibril Cissé de la part du Stade de France? Non, je n'ai pas été étonné. C'est un ancien, il est là depuis 2002, j'avais douze ans à l'époque, je le regardais à la télé. Ça ne m'étonne pas, c'est un très grand joueur et c'est normal qu'il ait cet accueil.