Lyon regarde derrière

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LAURENT DUYCK , modifié à
Au contraire de l'Olympique de Marseille, vainqueur plus tôt à Montpellier (2-1), l'Olympique Lyonnais a raté dimanche l'occasion de revenir sur le leader lillois. Battus au Parc des Princes en clôture de la 31e journée (1-0), les Lyonnais regardent dans le rétroviseur où le Paris Saint-Germain, fort de cette deuxième victoire consécutive, revient à une longueur de leur troisième place et donc de la Ligue des champions.

Au contraire de l'Olympique de Marseille, vainqueur plus tôt à Montpellier (2-1), l'Olympique Lyonnais a raté dimanche l'occasion de revenir sur le leader lillois. Battus au Parc des Princes en clôture de la 31e journée (1-0), les Lyonnais regardent dans le rétroviseur où le Paris Saint-Germain, fort de cette deuxième victoire consécutive, revient à une longueur de leur troisième place et donc de la Ligue des champions. Un match à trois au sommet ou un double-duel dans le haut du tableau, l'un pour le titre, l'autre pour la Ligue des champions, voilà l'équation qui était proposée dimanche soir au Parc des Princes. Au coeur de cette inconnue, l'Olympique Lyonnais qui pouvait en cas de victoire revenir à trois longueurs du Losc, tenu en échec samedi à Bordeaux et toujours chassé par l'Olympique de Marseille (voir : L'OM revient fort), où à l'inverse relancer le Paris-Saint-Germain dans la course à la Ligue des champions en cas de défaite dans la capitale. Le scénario a penché pour la deuxième option, le PSG faisant la différence dans le dernier quart d'heure, plombant les rêves de titre de l'OL pour nourrir ses propres intérêts en cette fin de saison. En choisissant de se passer au coup d'envoi de Tiéné, remplacé à gauche par Armand, lequel libère sa place dans l'axe à Camara, mais aussi de Giuly, jugé trop juste et secondé par Jallet, ou encore de Bodmer, sacrifié pour reconstituer le duo Hoarau-Erding, Antoine Kombouaré a surpris. Son équipe lui donne raison dans la première demi-heure, période souvent mise à profit par ses joueurs pour trouver le chemin des filets depuis le début de la saison (17 buts dans les trente premières minutes). Jusqu'à cette reprise de Källström directement sur Coupet (29e), les occasions sont en effet exclusivement parisiennes. La première est d'ailleurs la plus dangereuse, Hoarau en embuscade derrière Erding venu buter sur Lloris ayant la chance de pousser le ballon dans le but déserté par le gardien international mais Toulalan sauve sur sa ligne (10e). Gourcuff ne ressort pas du vestiaire Le Réunionnais ne désespère pas mais trouve face à lui Lloris, à la parade sur sa tête piquée (11e) ou sa tentative du gauche en pleine course (17e), quand il n'est pas gêné, toujours dans les airs sur un coup franc de Nenê, par Lovren (18e). Un Brésilien plus adroit pour adresser un nouveau caviar à Jallet, qui croise trop sa tête (23e), qu'à la réception d'un centre de Ceara, ratant sa reprise du plat du pied seul au second poteau (34e). Cette maladresse, symbolisée par ce manque de communication entre Erding et Jallet dans la surface lyonnaise (40e), contraint le PSG à rentrer au vestiaire sur ce score nul et vierge, avec le sentiment d'avoir permis à l'OL de rester dans le match. Claude Puel l'admet volontiers et prend ses responsabilités en sortant à la pause Gourcuff, transparent en première période, pour relancer Ederson. Là encore, son équipe lui donne raison en jouant plus haut, ce qui lui permet enfin de s'approcher du but de Coupet. Au grand bonheur de Gomis qui, après un long travail de basses oeuvres, obtient enfin quelques cartouches sans forcer la décision, trouvant la barre de Coupet suite un joli slalom de Gonalons (50e) quand ce n'est pas l'ancien gardien de l'OL, vigilant sur une frappe surpuissante de plus de 30 mètres (57e). Le PSG subit dans cette seconde période mais trouve un nouveau souffle suite à l'entrée de Giuly, lancé à la place d'un Erding catastrophique. Coaching gagnant pour Kombouaré, le lutin parisien s'arrachant pour remettre devant le but une tête de Hoarau qui filait en sortie de but, un effort dont Camara, en position de hors-jeu au départ de l'action, profite pour ouvrir le score du... genou pour son 300e match en Ligue 1 (76e, 1-0). La décision est faite, l'OL ne viendra pas arracher le nul comme la saison dernière dans les arrêts de jeu pour éviter une première défaite en championnat depuis fin janvier. Le titre s'éloigne. Au contraire de la menace parisienne. "C'est le sprint final, on perd des points, mais si on a des regrets ce soir, les points qui nous manquent on les a perdus à Rennes et à Nice", résume, lucide, Gomis devant la caméra de Canal+. Reste pour l'attaquant lyonnais et ses coéquipiers à sauver l'essentiel, une place en Ligue des champions que convoite plus que jamais le club de la capitale.