Lyon piétine, Aulas explose

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
L'Olympique Lyonnais a subi un contrecoup aussi inattendu qu'embêtant face au promu et lanterne rouge, Arles-Avignon, dimanche lors de la 10e journée (1-1). Une rencontre plutôt mal négociée par des Gones nerveux qui ont accumulé les fautes. Si la situation de Puel est toujours en balance, Aulas, le président, s'en est pris à un journaliste et s'est montré très présent, comme souvent en pareille circonstance.

L'Olympique Lyonnais a subi un contrecoup aussi inattendu qu'embêtant face au promu et lanterne rouge, Arles-Avignon, dimanche lors de la 10e journée (1-1). Une rencontre plutôt mal négociée par des Gones nerveux qui ont accumulé les fautes. Si la situation de Puel est toujours en balance, Aulas, le président, s'en est pris à un journaliste et s'est montré très présent, comme souvent en pareille circonstance. Les nerfs à vif. Un mois plein, quatre victoires, une première place en Ligue des champions n'ont pas suffi à éloigner durablement la crise latente. Le match nul concédé sur le terrain d'Arles-Avignon a remis le feu aux poudres. Une rencontre face à la lanterne rouge qui avait été pointé du doigt de longue date par le président Jean-Michel Aulas, censé dresser un bilan du début de saison de cette équipe à cette occasion. Il le fera finalement après la rencontre de Coupe de la Ligue face au Paris Saint-Germain mercredi. Le fait est que le match nul concédé devant Arles-Avignon n'a pas été sans conséquence. Il n'est pas forcément dans les habitudes des Lyonnais de céder des points contre un promu qui n'a pas encore remporté le moindre match. Les Gones auraient d'ailleurs pu devenir les premières victimes de l'ACA... Car l'OL n'a pas bien joué, s'est fait bousculer au cours d'une première période davantage marquée par les coups lyonnais que par leurs gestes techniques. Dja Djedje en a profité pour marquer, Arles-Avignon aurait même pu doubler la mise sans que cela paraisse injuste. Aulas, la grosse colère Certes, Claude Puel a réagi et son choix de lancer Gomis et Pjanic a été payant mais cela n'explique pas tout. L'entraîneur a stigmatisé en conférence de presse "un manque d'influx, un manque d'agressivité, de solutions pour le porteur". L'égalisation de Briand et plus globalement la seconde période de Lyon ne peut évidemment occulter la réalité d'un match nul et de deux points de perdus. C'est évidemment la première info à retenir de ce week-end lyonnais. Jean-Michel Aulas, plus que quiconque, en a pleinement conscience. Sa sortie après le match en est la meilleure preuve. Il a d'abord dû calmer l'ardeur des supporters qui voyagent manifestement toujours avec une banderole « Puel démission » dans les bagages malgré la série de 4 succès. Il s'en est ensuite pris à un journaliste, Vincent Duluc, coupable à ses yeux d'avoir écrit un article sans fondement avant, enfin, de parler de son rôle sur le mode je ne sais plus comment faire. "Quand je n'interviens pas, on dit : « il serait intervenu il y a quelques années », quand j'interviens, on dit : « la pression qu'il lui met ! ». Même après 24 ans (de présidence), je ne sais pas quelle attitude je dois avoir pour être un bon président", a-t-il lâché après la rencontre. Son rôle de président n'a sans doute jamais été aussi compliqué qu'en ce moment. Sa volonté de "faire le point" après 10 journées de Ligue 1 aura lieu après le huitième de finale de la Coupe de la Ligue face au PSG. Une communication qui sera particulièrement attendue...