Lyon au presque parfait

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LAURENT DUYCK , modifié à
Auteur d'un sans-faute en trois matches, Montpellier a enregistré son premier revers de la saison samedi sur la pelouse de l'Olympique Lyonnais (1-2). Malgré de belles intentions offensives, le leader héraultais, à l'instar d'Olivier Giroud, a trop longtemps buté sur un Lloris impérial. Invaincu en quatre matches, l'OL aurait tout pour être heureux s'il n'avait pas perdu son capitaine, Lisandro, sur blessure.

Auteur d'un sans-faute en trois matches, Montpellier a enregistré son premier revers de la saison samedi sur la pelouse de l'Olympique Lyonnais (1-2). Malgré de belles intentions offensives, le leader héraultais, à l'instar d'Olivier Giroud, a trop longtemps buté sur un Lloris impérial. Invaincu en quatre matches, l'OL aurait tout pour être heureux s'il n'avait pas perdu son capitaine, Lisandro, sur blessure. "On garde nos bases." Et les mêmes habitudes. Les bonnes comme les mauvaises. Fidèle à son 4-4-2, avec le même onze de départ que celui aligné en Russie mercredi soir lors du tour préliminaire de la Ligue des champions duquel l'OL est sorti vainqueur pour se qualifier pour la douzième fois de rang pour la compétition (!), Rémi Garde espérait que sa formation continue de se créer samedi face à Montpellier autant d'occasions que depuis le début de la saison. Peut-être pas qu'elle en concède toujours autant à son adversaire. C'est un fait, sous la direction de son nouvel entraîneur, l'Olympique Lyonnais est devenu une équipe joueuse. Le public de Gerland, qui avait pris en grippe la rigueur froide et autoritaire de Claude Puel, ne s'en plaindra pas, encore moins après la victoire de leurs protégés face au leader montpelliérain au terme d'une soirée enlevée (2-1). Même si ça impose de passer par tous les états en tribune. Et même si Hugo Lloris ne pourra pas (à moins que...) endosser éternellement le costume de sauveur de la maison rhodanienne... Car s'il est toujours invaincu cette saison, mieux, s'il a décroché sa deuxième victoire de la saison pour revenir à une longueur de sa victime du soir, l'OL peut encore dire un grand merci à son gardien international, impérial toute la soirée face aux attaquants héraultais, ne s'inclinant que sur une frappe sèche de Bédimo en fin de match (90e). Giroud, la gâchette infernale du MHSC, s'en souviendra longtemps, lui qui a buté inexorablement sur le portier de l'équipe de France, sur une bicyclette magique (9e) puis une pichenette inspirée (13e) en première période, sur une frappe enroulée du gauche (53e) puis un tir dans un angle fermé (55e) au retour des vestiaires. A vous écoeurer d'être un attaquant... D'autant plus quand les poteaux s'en mêlent, une première fois pour repousser la reprise à bout portant au premier poteau de l'ancien Tourangeau (61e), une deuxième pour aider Lloris à écarter une frappe du droit de Belhanda (68e). Le brin de "chance" que l'entraîneur des Gones appelait de ses voeux avant la rencontre... Garde, têtu mais pas buté Il en faut mais Lyon aura eu le mérite d'aller chercher cette réussite en ne reniant ni ses intentions ni ses ambitions de faire du jeu, qu'importent les espaces abandonnés à l'adversaire. Cela donne aussi quelques belles actions, comme cette passe lumineuse de Lisandro dans l'intervalle pour Réveillère, lequel pique son ballon devant Pionnier en direction de Gomis devancé in-extremis par Yanga-Mbiwa (30e). C'est finalement par les côtés que l'OL se sera montré le plus dangereux jusqu'à forcer la décision en seconde période, Pjanic reprenant victorieusement un centre de l'extérieur du pied gauche de Bastos pour l'ouverture du score (49e, 1-0) avant d'offrir le second à Pied juste après l'expulsion de Belhanda pour un geste d'humeur sur... Pjanic, décidément triplement décisif (83e). Deux buts signés par deux remplaçants venant récompenser le coaching de Rémy Garde. Ce dernier, peu adepte des rotations, devra bousculer ses habitudes, confronté en fin de match à la blessure visiblement grave de Lisandro à la cheville gauche. "On va croiser les doigts pour lui, Licha est tellement important pour Lyon", a commenté l'entraîneur lyonnais à chaud sur Orange Sport. Au vu des images (et en attendant le premier diagnostic du corps médical), Lyon risque de devoir apprendre à vivre sans son capitaine. Le point noir d'une soirée presque parfaite...