Lucas: "Pas d'affaire Pellegrini"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
De nouveau titrée sur le 200 et le 400 mètres aux championnats du monde de Shanghai, Federica Pellegrini viendrait pourtant de mettre fin à sa collaboration avec Philippe Lucas. L'ex-entraîneur de Laure Manaudou évoque, en exclusivité pour Orange, cette rupture qui n'en est pas une encore officiellement, expliquant qu'il était prêt à continuer avec "Fede" à Vérone, mais avec "un contrat et un salaire".

De nouveau titrée sur le 200 et le 400 mètres aux championnats du monde de Shanghai, Federica Pellegrini viendrait pourtant de mettre fin à sa collaboration avec Philippe Lucas. L'ex-entraîneur de Laure Manaudou évoque, en exclusivité pour Orange, cette rupture qui n'est pas encore officiellement une, expliquant qu'il était prêt à continuer avec "Fede" à Vérone, mais avec "un contrat et un salaire". Philippe, que pouvez-nous dire sur "l'affaire" Federica Pellegrini, qui vient d'annoncer la fin de votre collaboration quelques jours après triomphé à vos côtés à Shanghai ? Il n'y pas d'affaire. Tout le monde parle de tout et n'importe quoi. L'histoire est simple: j'ai un contrat avec les Italiens jusqu'au 31 juillet 2011. Federica a fait de grands championnats du monde, et mon contrat a pris fin. A partir de là, je n'ai pas eu l'occasion de parler avec elle, mais avec une fédération italienne avec qui j'ai eu de très bons rapports. Ça s'est très bien passé pendant six mois avec les entraîneurs italiens et le staff, des gens très sympathiques. J'ai surtout pris du plaisir et j'ai vraiment apprécié de travailler avec Federica, c'était un bonheur. Car c'est une grande championne. Et puis quand tu prends une fille qui est double championne du monde chez elle à Rome (en 2009), c'est sûr qu'il ne faut pas se planter. Au départ, ce n'était pas simple. Ça s'est bien passé parce qu'elle a très bien travaillé et adhéré à ce que je faisais. C'est une grande professionnelle et une très grande nageuse. Quel est le noeud du problème ? J'ai besoin de certaines choses. J'ai besoin, et c'est la vérité, d'avoir un contrat et un salaire, de savoir s'il y a des choses à changer,... Après, c'est comme tout. Mon métier et mon gagne-pain, c'est d'entraîner, j'ai mes enfants derrière et j'ai besoin de choses concrètes. Mais je n'ai aucun problème avec "Fede", c'est quelqu'un que j'apprécie et, je le répète, c'est une grande championne avec qui j'ai pris du plaisir à travailler. Aux championnats du monde, j'ai senti qu'il se passait des choses intéressantes. Elle a encore une grande marge de progression. Elle peut améliorer beaucoup de choses et je suis persuadé qu'elle peut nager beaucoup plus vite. Donc voilà, il n'y pas d'histoire. Si demain ça doit s'arrêter, ça s'arrêtera sur un bon souvenir. Vous ne vous imaginez donc pas poursuivre avec elle à Londres ? Ce n'est pas une question de repartir ou pas, c'est extra-sportif. C'est plus par rapport à des contrats, pas sur le fait de l'entraîner ou de ne pas l'entraîner. C'est plus compliqué que ça. On voit ça dans la presse, mais les gens ne savent pas. Ce n'est pas comme ça que ça se passe. Vous dites que vous ne vous lui avez pas parlé depuis Shanghai, ce qu'elle semblait regretter... Je n'ai pas parlé à Federica depuis la dernière course qu'elle a faite. J'ai parlé avec la fédération italienne. Ils m'ont expliqué que son voeu était de s'entraîner à Vérone, ce qu'elle m'avait dit depuis le départ. Moi, je n'étais pas contre. Mais si je viens à Vérone, il faut que ça en vaille le coup. C'est tout. Retrouvez l'interview en vidéo ici