Lotus Renault double la mise

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Jean-Philippe GUNET , modifié à
Deux semaines après la troisième place de Vitaly Petrov en Australie, l'équipe Lotus Renault obtient un nouveau podium en Malaisie: cette fois, c'est Nick Heidfeld qui se classe troisième, derrière Sebastian Vettel et Jenson Button. Les deux R31 auraient même pu finir dans les points si Petrov n'avait pas dû abandonner à quatre tours de l'arrivée, alors qu'il était huitième.

Deux semaines après la troisième place de Vitaly Petrov en Australie, l'équipe Lotus Renault obtient un nouveau podium en Malaisie: cette fois, c'est Nick Heidfeld qui se classe troisième, derrière Sebastian Vettel et Jenson Button. Les deux R31 auraient même pu finir dans les points si Petrov n'avait pas dû abandonner à quatre tours de l'arrivée, alors qu'il était huitième. Alors que Nick Heidfeld coupe la ligne d'arrivée, les applaudissements fusent dans le stand Lotus Renault. Le pilote allemand est troisième, avec 1"3 d'avance sur Mark Webber. La dernière fois qu'il était monté sur le podium, c'était sur ce même circuit de Sepang, en 2009, où il avait terminé second. Avec ce résultat, l'équipe dirigée par Eric Boullier vient de conclure en beauté un week-end qui avait mal commencé. Vendredi, lors de la première séance libre, Heidfeld avait été victime de la rupture d'un disque de frein alors que pour Petrov, c'est le porte-moyeu avant gauche qui avait cédé. Deux casses synonymes de temps perdu pendant les essais. En qualifications, les deux pilotes avaient pu sauver les meubles: l'Allemand se hissant au sixième rang sur la grille de départ, le Russe au huitième. Et c'est au départ de la course que les affaires de l'écurie noir et or ont pris un tour plus que favorable. Profitant de l'envol raté de Mark Webber, les deux R31 jaillissent à l'extinction des feux. Heidfeld prend le dessus sur la Ferrari d'Alonso et les deux McLaren pour se retrouver second au premier virage. Quant à Petrov, il s'infiltre par l'extérieur, tente de se loger dans le sillage de son équipier, doit céder à Button et Hamilton, mais se place tout de même en cinquième position. Heidfeld tient Webber en respect La course de Heidfeld est marquée par trois arrêts, et surtout par le dépassement qu'il réussit sur Lewis Hamilton au 52e tour, pour le gain de la 3e place. Le pilote McLaren est en délicatesse avec ses pneus depuis son accrochage avec Fernando Alonso six boucles plus tôt, et ne peut rien faire pour empêcher l'Allemand de passer. Dans les derniers tours, le natif de Mönchengladbach tient en respect Mark Webber, pourtant plus rapide. S'il a bénéficié d'un arrêt tardif d'Alonso (au 46e passage, suite à son accrochage avec Hamilton), Heidfeld n'en a pas moins réalisé une belle course, au volant d'une R31 compétitive. Quant à Petrov, il se fait passer par Massa au cinquième tour, fait une excursion dans le bas-côté quelques virages plus loin, ce qui lui coûte une place supplémentaire. Puis il oppose une belle résistance à Michael Schumacher, se retrouve en tête pendant un tour, juste avant son premier arrêt au stand (dans la 15e boucle). Petrov ne s'est pas ennuyé Au 26e tour, le Russe se fait dépasser par Hamilton. Au 33e, c'est lui qui prend le meilleur sur Kobayashi. Au 43e, il cède face à son équipier Heidfeld avant de devoir s'incliner dans la boucle suivante face à Massa, puis de rentrer pour son troisième changement de pneus. Comme son équipier, il était sur trois arrêts. A quatre tours du drapeau à damiers, le Russe est trop large dans un virage. Alors qu'il tente de revenir en piste, sa R31 décolle sur un vibreur et se retrouve en perdition de l'autre côté, où elle emporte un panneau "150", qui annonce la distance avant le freinage suivant. Petrov doit mettre pied à terre, il était 8e. S'il a dû abandonner, il signe tout de même le troisième meilleur tour en course (1'41"054), à 5/10e de celui de Webber et 3/10e de celui d'Alonso. La compétitivité des R31 ne fait donc pas de doute. L'équipe d'Enstone compte 30 points au compteur, elle est quatrième au classement des constructeurs, à six longueurs de Ferrari.