Loeb y va tout droit

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Yannick SAGORIN , modifié à
C'est un coup de maître qu'a réalisé Sébastien Loeb ce week-end en Finlande. Un coup de septuple champion du monde, prétendant légitime à une huitième couronne. En s'imposant pour la deuxième fois de sa carrière sur la terre finnoise, le pilote phare du team Citroën n'a pas simplement marqué davantage son empreinte sur le WRC. L'Alsacien a désormais toutes les cartes en main pour se succéder à lui-même à l'issue des cinq manches qui se profilent.

C'est un coup de maître qu'a réalisé Sébastien Loeb ce week-end en Finlande. Un coup de septuple champion du monde, prétendant légitime à une huitième couronne. En s'imposant pour la deuxième fois de sa carrière sur la terre finnoise, le pilote phare du team Citroën n'a pas simplement marqué davantage son empreinte sur le WRC. L'Alsacien a désormais toutes les cartes en main pour se succéder à lui-même à l'issue des cinq manches qui se profilent. "La victoire en Finlande n'est pas un objectif absolu." Sébastien Loeb n'avait pas forcément coché le rendez-vous de Jyvaskyla à la découverte du calendrier 2011. Vainqueur en 2008 sur ces terres scandinaves qui traditionnellement s'offrent à des pilotes du cru - ou tout au moins nordiques - le patron du WRC ne connaissait que trop bien les efforts et risques qu'exigent le fameux Mille Lacs pour venir enjoliver un palmarès. "Je me souviens que j'avais dû dégoupiller à 200% pour m'imposer sur ce rallye", soufflait-il avant de repartir au charbon cette semaine. A l'époque, Loeb s'était imposé pour neuf secondes devant le héros local Mikko Hirvonen, au terme d'une belle bataille. Cette fois, l'Alsacien a sans doute plus de mérite encore, lui qui a passé trois jours à se battre contre le chrono, condamné à ouvrir la route sur chacune des 22 spéciales. Un fardeau dont il s'était déjà accommodé avec brio cette saison en Italie, pour une satisfaction décuplée à l'arrivée. "C'est l'une des plus belles victoires de ma carrière. Il a fallu aller la chercher et elle fût longue à se dessiner. Parfois, il a fallu passer au-delà de la limite pour faire l'écart, dixit l'intéressé après coup dans un communiqué du double chevron. Je me sentais vraiment à l'aise sur ces routes avec la Citroën DS3 WRC, plus encore que par le passé avec la Xsara ou la C4." Premier pilote non-Finlandais à triompher deux fois sur le plus sélectif des terrains pour les non-initiés, Sébastien Loeb peut savourer le 66e succès de sa riche carrière plutôt deux fois qu'une. "L'objectif était d'être en tête du championnat du monde avant d'atteindre les épreuves sur asphalte, c'est réussi. Mais il reste encore beaucoup de points à distribuer", réagissait-il samedi, d'ores et déjà tourné vers la suite des réjouissances. Un programme à venir qui lui semble on ne peut plus favorable. Mikko Hirvonen et Sébastien Ogier, relégués à 27 et 31 longueurs respectivement du sommet, n'ont qu'à bien se tenir. Parmi les cinq épreuves restant à courir cette saison, quatre étaient déjà au menu l'an passé, pour quatre victoires du septuple champion du monde. Avec plus de recul encore, la balance penche davantage en faveur du maître de la discipline. En Allemagne, Loeb a pris huit départs depuis 2002 pour autant de triomphes. En Catalogne, le pilier de Citroën demeure sur six succès de rang. En Grande-Bretagne, il peut se targuer d'avoir remporté les trois dernières éditions du RAC. Et en Alsace, rallye asphalte ajouté en 2010 au calendrier WRC, il est évidemment tenant du trophée. Reste l'Australie, seule étape qui ne figurait pas au programme la saison passée, où il compte tout de même une victoire, signée en 2004, et deux autres podiums en cinq participations. Les chiffres et la dynamique parlent pour Sébastien Loeb. Un octuple champion du monde en puissance.