Loeb roule pour Citroën

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Yannick SAGORIN , modifié à
La retraite ? Un départ pour un team concurrent ? Une reconversion ? Sébastien Loeb a fait le point ces derniers temps, écartant une à une ces options pour finalement prolonger le plaisir avec Citroën. Bien parti pour coiffer sa huitième couronne mondiale à la fin de la présente saison, le pilote alsacien a décidé de rempiler en faveur du double chevron pour les deux années à venir. Un choix annoncé alors que se profile son rallye de prédilection, en Allemagne.

La retraite ? Un départ pour un team concurrent ? Une reconversion ? Sébastien Loeb a fait le point ces derniers temps, écartant une à une ces options pour finalement prolonger le plaisir avec Citroën. Bien parti pour coiffer sa huitième couronne mondiale à la fin de la présente saison, le pilote alsacien a décidé de rempiler en faveur du double chevron pour les deux années à venir. Un choix annoncé alors que se profile son rallye de prédilection, en Allemagne. Le verdict était attendu, Sébastien Loeb devait se prononcer ces jours-ci, pressé par un Olivier Quesnel désireux de préparer l'avenir de Citroën Racing dans le calme et la sérénité. Sébastien Ogier confirmé dans ses fonctions après un début de saison probant, les regards demeuraient braqués sur le septuple champion du monde, encore indécis quant à son futur proche il y a peu. Tenté par la retraite, au sommet de sa gloire, pour profiter enfin de sa famille, mais ne fermant pas la porte à une reconversion sur circuit ou à un nouveau défi WRC, sous une autre bannière, Sébastien Loeb a finalement opté pour la stabilité. "Je suis passé, il faut bien l'avouer, par tous les stades, avec quand même un penchant pour une nouvelle discipline... Mais entre le dire et le faire, ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas facile de dire stop, de se dire que le rallye, et bien, maintenant c'est fini..., avoue-t-il dans une interview publiée ce mercredi sur son site officiel. Et puis au niveau de mes résultats, on ne peut pas dire que je sois sur la phase descendante. Je suis en tête du championnat. Certes ce n'est pas facile cette année mais je suis encore devant, et j'espère le rester. [...] J'ai pensé à de nouveaux challenges, mais finalement, je reporte... et c'est très bien ainsi. Je suis soulagé d'avoir pris cette décision et de continuer." "Un formidable ambassadeur" Parmi les détails qui ont pesé dans sa décision, la refonte de la réglementation sur l'ordre des départs, dicté à l'avenir par les performances des pilotes sur le shakedown. "Avec l'arrivée d'autres constructeurs dans le championnat, la compétition va s'intensifier dans les prochaines saisons. D'autant qu'avec le changement de règlement en 2012 sur l'ordre des départs, tous les concurrents devront se battre à armes égales. Pour les affronter, je fais confiance à Citroën, l'équipe que je connais bien, et à la DS3 WRC, la voiture que j'ai mise au point avec Citroën Racing", écrit l'intéressé dans un communiqué estampillé Citroën. Fidèle au double chevron depuis 2001 et son titre de champion du monde junior, Sébastien Loeb a décidé de rester deux années de plus au moins au sein du team qui a fait sa renommée. Un choix dont on se félicite, naturellement, chez les Rouges. "Sébastien Loeb est un formidable ambassadeur pour la marque. Son image et la nôtre sont aujourd'hui fortement liées. Il incarne l'audace, la sportivité, l'esprit de compétition, des valeurs qui nous sont chères. Nous sommes fiers de sa fidélité à Citroën et qu'il poursuive sa carrière avec l'équipe qui l'a porté depuis ses débuts", s'enthousiasme Frédéric Branzet, le directeur général de Citroën. En lice cette saison pour décrocher un huitième titre mondial, le tandem Loeb-Elena - qui compte 27 longueurs d'avance sur le premier de ses poursuivants à cinq rallyes du but - aura désormais pour ambition d'atteindre les dix sacres en WRC, au terme du championnat 2013. Une mission dans les cordes de cet exceptionnel duo, attendu au tournant ce week-end en Allemagne. "Je sais que tout le monde m'attend en Allemagne. Nous n'avons jamais été battus sur ces routes mais la série s'arrêtera bien un jour. A nous de tout faire pour qu'elle se perpétue", glisse l'octuple tenant du trophée, invaincu sur les routes de Trèves depuis 2002. "La concurrence est de plus en plus relevée. Cette année, il y a une inconnue supplémentaire avec l'arrivée des nouvelles WRC sur asphalte. Malgré tout, je reste assez confiant. J'apprécie énormément le rallye d'Allemagne. C'est une épreuve à part pour moi. J'y ai toujours été très soutenu par mes supporters et c'est sur ces routes que j'ai gagné ma première victoire en championnat du monde." Depuis le Monte-Carlo 2006, remporté par Marcus Grönholm sur Ford, Sébastien Loeb n'a plus jamais été dominé sur le revêtement asphalte. Ce n'est pas ce week-end que son hégémonie devrait être mise à mal...