Lloris a tourné la page

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EQUIPE DE FRANCE - Suspendu face aux Féroé, Hugo Lloris affirme ne pas regretter son geste face à la Serbie et ne pas craindre la concurrence.

Suspendu samedi pour France-Iles Féroé, en raison de son expulsion du mois dernier face à la Serbie (1-1), Hugo Lloris sera contraint d'assister à la rencontre dans les tribunes du Stade du Roudourou. Si le portier lyonnais évoque un sentiment d'injustice, il dit également assumer pleinement son geste et se tient prêt pour le match face à l'Autriche."Il faut être gardien pour comprendre un gardien." De cette caste si particulière des gardiens de l'équipe de France, cercle autant envié que très fermé, Hugo Lloris, malgré ses 22 ans, n'est pas du genre à laisser le doute s'installer après une déconvenue. Quatre semaines après le penalty provoqué et le carton rouge reçu à Belgrade, lors du choc face à la Serbie, qui au lieu de causer la perte de l'équipe de France, sembla être le ferment d'une révolte salutaire à l'origine du match nul (1-1), le portier lyonnais a tourné la page. Ses performances récentes sur le terrain avec l'OL constituaient une première réponse. Présent ce mardi, à Clairefontaine, au rassemblement des Bleus, qui s'apprêtent à rejoindre la Bretagne pour y disputer samedi, à Guigamp, la première de ses deux dernières levées des éliminatoires de la Coupe du monde 2010, face aux Iles Féroé, Lloris, suspendu pour ce match, est revenu sur l'action, à l'origine du penalty et de son expulsion. "Je n'ai pas à m'en vouloir, je suis allé au bout de mon action, ça fait partie du passé, j'ai tourné très vite la page, je suis passé à autre chose et je n'ai aucun souci à en parler parce qu'on a vu que la faute est très litigieuse et la décision de l'arbitre très sévère. Maintenant, ça fait partie du jeu et il faut savoir l'accepter." Lloris: "Je n'ai pas été perturbé"Refusant de juger la performance de Steve Mandanda - "Ce n'est pas mon rôle de juger la performance de mes partenaires" -, qui lui succéda avantageusement dans le but ce soir-là, l'ancien Niçois s'apprête à vivre le prochain rendez-vous des Bleus depuis le banc. Une situation loin de le fragiliser, même s'il l'avoue particulière à appréhender: "Ce n'est pas évident à gérer parce qu'on n'est pas acteur, on ne fait que subir..." Au moment où, titulaire successivement aux Iles Féroé, contre la Roumanie puis en Serbie, il semblait prendre l'avantage sur ses concurrents et surtout sur un Mandanda en perte de vitesse pour endosser durablement les galons de titulaire dans le but tricolore, l'épisode serbe freine forcément sa trajectoire. Lui d'évidence ne doute pas et ne cache pas d'ailleurs avoir été "touché par un sentiment d'injustice". Dont on, devine qu'il fut à l'origine de son mois de septembre tout feu tout flamme en tant que dernier rempart lyonnais. "Beaucoup de gens voulaient savoir quelle serait ma réaction, mais j'ai été fidèle à moi-même, je n'ai pas été perturbé".Quand à la perspective du dernier match face à l'Autriche ? "Ce qui est sûr, c'est que je suis suspendu face aux Féroé, l'objectif, c'est d'être au service de mes partenaires et de préparer le match contre l'Autriche, après il y aura un choix sélectionneur, il faut le respecter." Droit dans ses bottes, Lloris ne revendique rien: "Je pars du principe que je n'attends rien des autres, c'est à moi d'aller chercher les choses. Si j'ai la possibilité de m'exprimer, je donne le meilleur de moi-même. S'il faut être patient, je suis patient."