Limoges, l'effet Markovski ?

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T. P. , modifié à
Eric Girard limogé, Limoges a choisi de confier les rênes de l'équipe à Zare Markovski. Pour ses débuts sur le banc, samedi soir lors de la 17e journée de Pro A, le coach macédonien aura la lourde tâche de relancer le CSP sur le parquet de Pau-Lacq-Orthez. Il y avait plus simple, mais l'entraîneur limougeaud croit en des jours meilleurs.

Eric Girard limogé, Limoges a choisi de confier les rênes de l'équipe à Zare Markovski. Pour ses débuts sur le banc, samedi soir lors de la 17e journée de Pro A, le coach macédonien aura la lourde tâche de relancer le CSP sur le parquet de Pau-Lacq-Orthez. Il y avait plus simple, mais l'entraîneur limougeaud croit en des jours meilleurs. Ça urge à Limoges. Le CSP, qui reste sur cinq défaites en six matches, doit à tout prix rebondir au plus vite pour ne pas se laisser distancer dans la course au maintien. A l'aube de la 17e journée de Pro A, le club promu est avant-dernier du championnat, donc relégable. Et ne possède qu'une longueur d'avance sur la lanterne rouge, Vichy. Autant dire que le classique à venir contre Pau-Lacq-Orthez, samedi soir au Palais des Sports, est d'une importance capitale. Notamment pour Zare Markovski, le nouvel entraîneur limougeaud, qui a remplacé cette semaine Eric Girard. "C'est très excitant de débuter par ce match, assure-t-il sur le site du club. Je vais faire, et nous allons faire, le maximum durant cette semaine pour être prêts samedi, en sachant que derrière nous allons bénéficier de quinze jours de travail, qui nous serons utiles dans l'optique du prochain match à domicile, qui sera très important." Que peut changer le coach macédonien pour relancer une équipe dans le doute, meurtrie par des défaites parfois cruelles comme celles subies contre Nancy (77-78, a.p.), alors que le CSP menait de sept points dans la prolongation, et Vichy (74-76), sur un shoot au buzzer de quinze mètres signé Jamal Shuler ? Sans doute modifier la philosophie de jeu de Limoges, qui ne plaisait plus au président Frédéric Forte sous l'ère Eric Girard. Avec Chris Massie à l'intérieur, un joueur qu'il a déjà dirigé à Avellino, le coach limougeaud possède un sérieux atout sous le cercle. Zack Wright à la mène et Cedrick Banks à l'arrière sont également deux jours sur lesquels il pourra s'appuyer. Trois valeurs sûres qu'il va devoir responsabiliser davantage, en prenant soin de mettre les joueurs de complément au diapason, ce qui n'a pas été le cas face à la JAV. Zare Markovski le sait, il ne manque pas grand-chose à son équipe pour retrouver la confiance. C'est aussi pour ça qu'il a relevé ce défi. "Limoges est une marque, la vitrine du basket français""Je suis venu avec la volonté de bien travailler car je sais qu'il y a du talent dans cette équipe. Assez pour se maintenir en Pro A, estime-t-il. C'est pour cela que j'ai dit oui à Limoges alors que j'ai eu plusieurs opportunités, dans des championnats européens majeurs. J'étais en Italie, là où j'ai été vice-champion avec la Virtus (Bologne) en 2007 et où j'ai joué l'Euroligue avec Avellino en 2009. Après avoir étudié toutes les propositions, j'ai dit oui à Limoges." Un club qui, après six ans d'absence en Pro A, est parvenu à retrouver l'élite l'été dernier et ne compte surtout pas reprendre l'ascenseur dans le sens inverse, en direction de la Pro B. Pour le CSP, champion d'Europe en 1993 et ancienne place forte du championnat, une relégation serait catastrophique. Mais Zare Markovski a parfaitement intégré ce paramètre. "Je me souviens du titre européen. C'était à la fois incroyable pour un grand nombre d'acteurs du basket européen de voir cette équipe arriver au sommet du basket européen mais une demi surprise seulement car le club et la ville ont construit une solide réputation au fil des années, note-t-il. Lorsque vous évoquez les noms des plus grands clubs de basket européen, vous devez parler de Limoges. Lorsque vous voyez les noms des joueurs passés par ce club depuis trente ans, vous prenez conscience de l'histoire du CSP. Limoges est en quelque sorte une "marque", la vitrine du basket français comme a pu l'être Villeurbanne aussi." Une vitrine devenue très fragile.