Lille, le coup de barre

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Par Yannick Sagorin , modifié à
Sauvé trois fois par la barre transversale et la baraka de Landreau, le Losc n'a pu venir à bout de Valenciennes, dimanche, en clôture de la 12e journée de Ligue 1. Au terme d'une partie jouée sur un rythme enlevé malgré la fatigue manifeste de certains Dogues, les deux équipes se sont séparées sur un score nul et vierge qui n'arrange personne (0-0). VA reste en effet dans la zone rouge alors que Lille, troisième, voit le PSG et Montpellier s'échapper.

Sauvé trois fois par la barre transversale et la baraka de Landreau, le Losc n'a pu venir à bout de Valenciennes, dimanche, en clôture de la 12e journée de Ligue 1. Au terme d'une partie jouée sur un rythme enlevé malgré la fatigue manifeste de certains Dogues, les deux équipes se sont séparées sur un score nul et vierge qui n'arrange personne (0-0). VA reste en effet dans la zone rouge alors que Lille, troisième, voit le PSG et Montpellier s'échapper. "Valenciennes ne se présentera pas en victime", ou encore: "Il faut aller provoquer notre chance". Daniel Sanchez avait prévenu avant coup, VA n'avait aucune intention de se montrer accueillant à l'égard de son voisin lillois. Chose promise, chose due, pour ce premier derby du Nord joué au Hainaut, les anciens pensionnaires de Nungesser n'ont pas eu froid aux yeux, guère impressionnés par un Losc toujours invaincu en terre hostile cette saison, après six déplacements... Il n'y avait qu'à voir la configuration valenciennoise au coup d'envoi pour apprécier les velléités offensives des locaux. Des Rouges emmenés par un Aboubakar intenable en pointe, et portés vers l'avant par les Kadir, Dossevi et autre Danic. En face, déjà orphelins d'un Chedjou volontairement ménagé avant le choc de Ligue des champions sur le terrain de l'Inter Milan mercredi soir, les Dogues perdaient rapidement Basa, touché à l'épaule gauche sur une mauvaise chute (2e). Un contretemps fatalement déstabilisant pour l'arrière-garde lilloise, prise de court sur ce premier corner coupé par Bong au second poteau. Sans plus de dommages qu'une grosse frayeur (4e). VA touche du bois Bien sûr, le Losc, fidèle aux préceptes édictés par Rudi Garcia, parvenait en quelques fulgurances à répliquer. Hazard se permettait de manquer un duel avec Penneteau (12e) et Payet voyait son extérieur du droit consécutif à une remise astucieuse de Sow échouer de peu à côté (26e). Mais la première période était sans conteste valenciennoise. Pour preuves ces deux reprises couchées de Kadir en pleine surface - l'une écartée du bout des doigts par Landreau (15e), l'autre expédiée au ras du montant droit de l'ancien portier international (39e). Ce tandis que Cohade puis Aboubakar poussaient le vice jusqu'à toucher du bois. Le premier d'une lourde reprise décochée de l'entrée de la surface (32e), le second d'une frappe en feuille morte sans angle déposée sur le dos de la barre transversale de Landreau (41e). "Jamais deux sans trois", dit-on. Un dicton qui se vérifiait après la pause aux dépens de VA. Cette fois, c'est Danic qui allumait la mèche, oublié sur le flanc gauche et auteur d'une frappe un brin trop enlevée - tir sec qui s'écrasait sur l'angle droit des cages lilloises (54e). Ainsi passait la chance évoquée précédemment par Daniel Sanchez. Les héros fatigués, ceux du Losc en particulier, la dernière demi-heure s'avérait bien moins intense, et les deux formations se quittaient dos à dos malgré une dernière tête menaçante signée De Melo (89e). Délogés du podium par l'OL samedi soir, les Dogues pouvaient reprendre leur place parmi les trois premiers, mais avec trois et six longueurs de retard désormais sur Montpellier et le PSG. Pour Valenciennes, la morale est plus cruelle encore. Séduisant dans le jeu, volontaire et courageux, VA reste relégable à l'heure qu'il est...