Lille forte tête

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LAURENT DUYCK , modifié à
La trêve internationale n'a pas coupé les jambes des Lillois. Le Losc, qui restait sur trois victoires sur le même score, dont deux à l'extérieur, a continué sa série samedi, lors de la 29e journée, aux dépens de Caen (3-1). Très convaincants malgré un léger manque de réalisme, les Dogues confortent leur première place au classement à la veille du déplacement de Marseille à Lens.

La trêve internationale n'a pas coupé les jambes des Lillois. Le Losc, qui restait sur trois victoires sur le même score, dont deux à l'extérieur, a continué sa série samedi, lors de la 29e journée, aux dépens de Caen (3-1). Très convaincants malgré un léger manque de réalisme, les Dogues confortent leur première place au classement à la veille du déplacement de Marseille à Lens. "Pour moi, le projet du Losc est le meilleur de France." Rudi Garcia est un entraîneur comblé. Non content d'avoir paraphé cette semaine un nouveau contrat jusqu'en juin 2014 avec le club nordiste, rassuré par les prolongations de ses cadres (Béria, Mavuba, Landreau, Debuchy ou Hazard) qui s'inscrivent dans un projet ambitieux à moyen terme avec la construction du Grand Stade, l'ancien meneur de jeu du Losc (1982-1988) est aujourd'hui à la tête de la meilleure équipe actuelle de Ligue 1. Un statut confirmé au sortir de la trêve internationale par la victoire des Nordistes samedi face à Caen (3-1). A la veille du déplacement de Marseille à Lens et de Lyon à Nice, les Lillois sont en effet assurés de conserver un confortable coussin d'avance sur la concurrence au soir de la 29e journée : sept points au mieux sur Rennes, tenu en échec par Auxerre (0-0), et l'OM si le champion de France en titre s'incline chez leur voisin de l'Artois et que l'OL ne s'impose pas sur la Côte d'Azur, quatre dans le pire des cas. Pas de quoi troubler la bonne humeur de Rudi Garcia même si l'entraîneur des Dogues trouvera quelques raisons de ne pas sauter au plafond devant cette quatrième victoire consécutive de ses hommes qui restaient sur des victoires sur le même score de 2-1 face à Marseille, Valenciennes et Brest. Hazard soigne son moral Principal reproche à faire à ses hommes : leur manque de réalisme au cours d'une première période à sens unique. Sur une pelouse enfin digne de leur talent, les Lillois ont en effet rapidement rendu fous les Caennais, incapables de se défaire du pressing adverse et de résister aux vagues successives. Mais si Sow, Gervinho ou encore Hazard ont multiplié les offensives, l'ouverture du score s'est longtemps fait attendre. Une patience difficilement tenable quand Cabaye rate un nouveau pénalty, le troisième cette saison, mis en échec par Bosmel (26e). L'attente n'est heureusement plus que de courte durée, Chedjou ouvrant enfin la marque de la tête sur corner (30e, 1-0). Et si Sow est malheureux en touchant la barre sur un lob astucieux (36e), les Dogues ne sont pas loin de regretter ces occasions ratées en fin de première période, Landreau jouant les sauveurs à deux reprises, devant Mollo (39e) puis Van la Parra (45e+1). Le gardien nordiste aux plus de 500 matches en Ligue 1 est une nouvelle fois décisif au retour des vestiaires devant N'Diaye (56e), rappelant là encore le manque de réalisme de ses attaquants, à l'instar de Gervinho et Sow, contrés dans la même occasion (48e). Une menace normande que le Losc parvient enfin à éloigner à l'heure de jeu, au terme d'une action pas des plus fluides, conclue par Hazard, qui prouve là qu'il est aussi indispensable au Losc que peu reconnu en sélection (61e, 2-0). Si Bosmel maintient le suspense sur une série de parades inspirées, devant Gervinho et Gueye dans la même action (71e) puis une nouvelle fois face à l'Ivoirien (72e), Sow, le meilleur buteur du championnat, servi par Gervinho, clôt le festival nordiste (74e, 3-0). Pas le score puisque les Caennais sauvent l'honneur en fin de match par El-Arabi, auteur lui de son 15e but de la saison devant Erik Gerets venu le convaincre de rejoindre la sélection marocaine (85e, 3-1). Une réduction du score anecdotique pour le Losc plus que jamais lancé vers le titre. "Bien sûr qu'on y pense depuis un petit moment", avoue enfin Hazard. "Mais le chemin est encore long", ajoute-t-il, prudent. Difficile de savoir ce qui pourrait leur faire quitter la route...