Lille au rendez-vous

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OLIVIER CHAUVET , modifié à
Vainqueur de la compétition pour la dernière fois en 1955, Lille disputera le 14 mai prochain la finale de la Coupe de France. Le leader du championnat de France a barré mardi la route du Stade de France à Nice en s'imposant au stade du Ray grâce à des buts de Hazard et Gervinho (2-0). Le Paris Saint-Germain, tenant du titre, tentera de rejoindre l'équipe nordiste mercredi à Angers.

Vainqueur de la compétition pour la dernière fois en 1955, Lille disputera le 14 mai prochain la finale de la Coupe de France. Le leader du championnat de France a barré mardi la route du Stade de France à Nice en s'imposant au stade du Ray grâce à des buts de Hazard et Gervinho (2-0). Le Paris Saint-Germain, tenant du titre, tentera de rejoindre l'équipe nordiste mercredi à Angers. Les deux matches sans victoire du Losc en Ligue 1, défaite à Monaco (0-1) et nul face à Bordeaux (1-1), étaient venus remettre en question la capacité des Dogues à assumer un statut de favori et à aller chercher un titre de champion de France qui semblait leur tendre les bras. Si le club nordiste ne dispose que d'un point d'avance sur l'OM à sept journées du terme de la saison, les Lillois ont prouvé mardi soir sur la pelouse du Stade du Ray, où ils affrontaient Nice en demi-finale de la Coupe de France, qu'ils étaient en mesure de tenir leur rang d'équipe à battre. Dans un stade à guichets fermés (17 500), ce qui n'était plus arrivé dans la capitale azuréenne depuis 21 ans et un match de barrage pour se maintenir en première division face à Strasbourg remporté largement par les Aiglons (6-0), et forcément acquis à la cause des Rouge et Noir, les hommes de Rudi Garcia n'ont pas paniqué, comme avaient pu le faire les Lyonnais en championnat (2-2), décrochant sans grande difficulté leur billet pour le Stade de France (2-0). La forme actuelle des Niçois, invaincus depuis huit matches et quasiment assurés de leur maintien au sein de l'élite après leur victoire lors du derby face à Monaco samedi dernier (3-2), avait pourtant de quoi faire craindre le match piège pour les Lillois, qui débutaient la rencontre, sans deux titulaires habituels, Eden Hazard et Moussa Sow, sûrement préservés dans l'optique de la fin du championnat et remplacés par Ludovic Obraniak et Tulio De Melo au coup d'envoi. Pourtant, le Losc a su faire preuve de sérénité pour se faciliter le match. Hazard, entrée gagnante Dans les premières minutes, les Niçois laissent volontairement le ballon aux Lillois mais restent à l'affût du moindre contre, comptant sur la vitesse de leur trio offensif composé de Mounier, Bellion et Mouloungui. Mais la rapidité est aussi une arme du côté de l'attaque lilloise et Gervinho, lancé dans la profondeur côté gauche est à deux doigts de se présenter seul face à Lionel Letizi (13e). C'était sans compter sur le bon retour de Drissa Diakité. Dans la foulée, c'est au tour des Aiglons de se montrer dangereux, mais la tête d'Anthony Mounier, consécutive à un centre lointain d'Abdou Traoré passe à côté du but gardé par Mickaël Landreau (14e). Les Dogues se distinguent quant à eux par une frappe de l'entrée de la surface juste au-dessus de De Melo (30e). Victime d'un claquage, Florent Balmont, qui se faisait une joie de jouer cette demi-finale face à son ancien club, est contraint de quitter ses coéquipiers. Rudi Garcia opte alors pour une solution offensive en faisant entrer Eden Hazard. Un choix payant de la part du technicien nordiste. Car si les Niçois se montrent encore dangereux à la suite d'une tête cadrée de Mouloungui, consécutive à un coup franc de Mounier (35e), ce sont bien les Lillois qui ouvrent le score avant la pause et ce, grâce au nouvel entrant. Le prodige belge sollicite le une-deux avec Obraniak et pénètre dans la surface côté droit avant de fusiller Letizi, trompé par la trajectoire du ballon dévié par Nemanja Pejcinovic(1-0, 44e). Le coup est rude pour les Niçois qui tentent de réagir dès le retour des vestiaires. Eric Roy a fait entrer Chaouki Ben Saada à la place de David Bellion pour ajouter une touche technique à sa formation, mais les Aiglons ne sont pas au bout de leur peine, car dès le début de ce deuxième acte, Gervinho profite d'un placement aléatoire de Renato Civelli, pour effacer Letizi et inscrire dans le but vide le deuxième but des siens (2-0, 46e). Frustrés par le scénario de la rencontre, les Niçois, qui n'ont pas démérité, ne parviendront toutefois pas à tromper la vigilance de Mickaël Landreau, auteur d'une belle sortie devant Mouloungui (50e), mais aussi sauvé par son poteau à la suite d'une tête du Gabonais (55e). Dans le dernier quart d'heure, les Niçois jettent leurs dernières forces dans la bataille mais toujours sans succès, à l'image de cette nouvelle intervention de Landreau face à Didier Digard (80e). Le rêve de Nice de goûter de nouveau au joie d'une finale de Coupe de France quatorze ans après celle remportée aux tirs aux buts face à Guingamp avec dans le but Lionel Letizi, qui raccrochera les crampons à la fin de la saison, est passé. A l'inverse, Lille peut espérer obtenir son premier titre depuis 45 ans, tout en rêvant toujours d'un doublé plus que jamais à leur portée.