Ligue des champions : que doit faire le PSG ?

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DILEMME - Avec deux buts d'avance, le PSG peut gérer sur la pelouse de Chelsea. Ou pas.
Javier Pastore face à Chelsea (930x620)

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Gagner, faire match nul ou perdre par un but d'écart. Le but inscrit par Javier Pastore dans le temps supplémentaire du match aller (3-1) a tout changé. Dans son quart de finale de Ligue des champions face à Chelsea, le PSG a désormais non plus un, mais deux buts d'avance. Ses chances de qualification sont passées de 44 à 78% et sa marge de manœuvre s'est accrue. Le PSG peut désormais se permettre de perdre le match retour (par un but d'écart ou par deux en marquant au moins deux fois). Cela induit-il un risque de déconcentration ? Étant donné le pedigree des joueurs parisiens, la réponse est clairement non.

Cavani face à Chelsea (930x620)

Bien défendre ou bien attaquer ? Blanc l'a affirmé avec force dès la semaine dernière. Hors de question pour lui de modifier son dispositif tactique après les deux buts d'avance pris à l'aller. Le PSG va se présenter dans son 4-3-3 traditionnel, avec pour seuls changements le remplacement de Zlatan Ibrahimovic par Edinson Cavani dans l'axe de l'attaque et l'entrée en jeu, sur le côté droit, de Lucas à la place dudit Cavani.

"On n'est pas venu pour souffrir ou subir, mais pour jouer, avoir des occasions", a promis le coach parisien, lundi. Ça ressemble à un discours convenu d'avant-match mais c'est pourtant la manière de jouer du PSG. "Tout le monde connaît notre philosophie, gagner avec un jeu offensif, que l'on applique de belle manière en L1. Là, c'est un niveau supérieur. Mais une philosophie, ce n'est pas une question de niveau. C'est qu'on croit en ce qu'on fait. Moi je pense que c'est la meilleure manière pour gagner." Peut-on contredire sur ce point un entraîneur qui reste sur 11 succès d'affilée toutes compétitions confondues ?

Matuidi face à David Luiz (930x620)

La possession, la clé ? C'est quand Chelsea a accaparé le ballon en première période que le PSG a été le plus fragile à l'aller. C'est une lapalissade mais on court moins de risque de prendre un but quand on a le ballon que quand on ne l'a pas. Et ça, Blanc le sait mieux que quiconque, lui dont l'équipe a l'un des taux de possession de balle les plus élevés d'Europe. "Il faut tirer les enseignements de ce qu'il s'est passé à l'aller mais est-ce que Chelsea va dominer comme lors des trente premières minutes, est-ce que ce sera nous ? Je ne sais pas." Et nous non plus, pardi.

Néanmoins, on peut dire sans risque que Chelsea va démarrer la rencontre pied au plancher, comme il l'a souvent fait en Premier League cette saison. Et que le PSG va devoir résister. "Au plus haut niveau, c'est une vertu qu'il faut avoir", a reconnu Blanc. "Si je me souviens bien, on avait souffert à Olympiakos (rapidement mené 1-0, le PSG s'était finalement imposé sur le score de 4-1, ndlr). C'est arrivé rarement, mais on a les qualités pour souffrir." Privé de son point d'appui Zlatan Ibrahimovic pour conserver le cuir, le PSG va devoir faire le dos rond. Un but de Chelsea dans les 20 premières minutes - ils en ont mis 3 en 17 minutes à Arsenal le 22 mars -, mettrait le feu à Stamford Bridge, d'ordinaire calme, mais toujours prompt à s'enflammer. La présence de Samuel Eto'o, de retour de blessure, toujours présent dans les grands rendez-vous cette saison - buteur contre Liverpool, Manchester United et Arsenal -, pourrait sensiblement compliquer la tâche parisienne.

Mais avec les flèches Lavezzi et Lucas sur les côtés, le PSG a les moyens de faire mal à tous moments. Et puis, il y a cette statistique sur laquelle les optimistes s'appuient : le club de la capitale reste sur 17 matches consécutifs en Ligue des champions avec au moins un but inscrit. Et un but inscrit sur la pelouse de Chelsea signifierait que les Blues devraient en marquer trois pour décrocher la qualification...

Il y a dix ans, dans le même cas de figure (victoire 3-1 à l'aller), Monaco avait vu son avantage fondre en un peu plus de 40 minutes à Stamford Bridge. Chelsea menait alors 2-0. Didier Deschamps, alors coach de l'ASM, avait reconnu : "nous n'avons pas bien commencé le match et je pense qu'être mené 2-0 a libéré mes joueurs". Et l'ASM s'était finalement qualifiée tranquillement après avoir fait match nul 2-2. Comme quoi, il n'existe pas de scénario idéal.

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