Lièvremont: "Merci..."

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Propos recueillis par Sylvain LABBE , modifié à
Totalement terrassé par la courte et cruelle défaite (8-7) de l'équipe de France en finale de la Coupe du monde ce dimanche, à l'Eden Park, Marc Lièvremont sera apparu en conférence de presse démuni et abattu. Son dernier match à la tête des Bleus laissera au coach tricolore un goût d'amertume éternel.

Totalement terrassé par la courte et cruelle défaite (8-7) de l'équipe de France en finale de la Coupe du monde ce dimanche, à l'Eden Park, Marc Lièvremont sera apparu en conférence de presse démuni et abattu. Son dernier match à la tête des Bleus laissera au coach tricolore un goût d'amertume éternel. Marc, comment vous sentez-vous à l'issue de cette défaite si cruelle ? J'ai souvent parlé de contraste des émotions durant quatre ans et durant cette Coupe du monde, c'est encore le cas ce soir. On se sent à la fois immensément triste et immensément fier. Vous aviez déclaré que vous considériez Craig Joubert comme le meilleur arbitre du monde. Pensez-vous toujours la même chose après son arbitrage de cette finale ? J'ai rencontré Craig Joubert il y a deux jours et je lui ai dit effectivement que je pensais qu'il était le meilleur arbitre du monde, que la pression sur ses épaules devait être immensément forte. Je lui ai dit aussi qu'un homme pouvait se tromper. Je me suis engagé à quoi qu'il arrive ce soir, je ne critiquerai pas son arbitrage. "Le quinze de France a été immense" N'y a-t-il pas plus de regrets encore à se dire que ces All Blacks étaient vraiment prenables, particulièrement durant les vingt dernières minutes ? On a toujours dit et pensé que l'équipe des All Blacks était la plus grande équipe de tous les temps, mais ce soir, je crois que c'est le XV de France qui a été grand. Il a même été immense. Et c'était difficile. Il aurait fallu un peu plus... Vous avez perdu Morgan Parra très rapidement dans cette finale, Dimitri Yachvili également en fin de rencontre. Quelle est la nature de leurs blessures ? Morgan est touché au plancher orbital, il me semble, il a de grosse bosses, il a pris un coup de genou et Dimitri, on sentait qu'il avait de plus en plus de mal à assurer les relais, voilà. Il s'agissait ce soir de votre dernier match à la tête de l'équipe de France. Que gardez-vous de ce mandat à la tête des Bleus ? Ça restera une belle histoire. On réalisera certainement un peu plus tard... On vous sent presque plus fatigué que vos joueurs. C'est une forme de pression qui tout à coup se relâche... Il y a de ça. Vos joueurs ont-ils été à la hauteur de vos espérances ? Oui bien sur assurément, ils se sont fait beaucoup de promesses, et je crois qu'ils ont tenu leurs promesses. Quel a été votre discours à la mi-temps, alors que vous restiez au contact des All Blacks ? Oui, qu'on était dans le match qu'on était en place et que certainement plus le match allait avancer, plus les Blacks allaient douter, ce qui a été le cas et j'ai à mon sens vu une seconde mi-temps quasiment à sens unique et il s'en est fallu de très, très peu... Avez-vous un dernier mot pour vos joueurs ? Merci.