Leur finale de rêve

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Ils en avaient rêvé et ce rêve est devenu réalité. Avec la qualification sans appel de Richie McCaw et de ses coéquipiers aux dépens de l'Australie (20-6), le voeu des Bleus d'affronter les All Blacks dimanche en finale de la Coupe du monde, à l'Eden Park, s'est concrétisé pour le plus grand bonheur d'entre tous. Un rêve de gamin, comme le dit Marc Lièvremont, même si du rêve au cauchemar, la frontière aujourd'hui paraît bien mince...

Ils en avaient rêvé et ce rêve est devenu réalité. Avec la qualification sans appel de Richie McCaw et de ses coéquipiers aux dépens de l'Australie (20-6), le voeu des Bleus d'affronter les All Blacks dimanche en finale de la Coupe du monde, à l'Eden Park, s'est concrétisé pour le plus grand bonheur d'entre tous. Un rêve de gamin, comme le dit Marc Lièvremont, même si du rêve au cauchemar, la frontière aujourd'hui paraît bien mince... C'est depuis leur hôtel Crowne Plaza, au centre-ville d'Auckland, que les Bleus auront donc vu leur voeu le plus cher être exaucé. A la différence de certains des membres de son staff, présents à l'Eden Park, Marc Lièvremont avait lui préféré suivre le choc du Sud sur son petit écran: "Les joueurs n'y vont pas. Une bonne partie du staff y va, pas moi, donc je vais le regarder avec ceux qui restent. C'est libre, il n'y a pas de volonté de ma part ou des joueurs de regarder et de communier devant cette demi-finale", avait précisé le matin du match un sélectionneur tricolore se délectant déjà de l'instant: "Je rêvais de cette journée, à savoir se savoir en finale et assister à ce choc, Nouvelle-Zélande-Australie, donc j'apprécie. [...] On aura assez le temps dans la semaine de revenir dessus..." Puisqu'il y aura bel et bien un remake, 24 ans plus tard, de la finale perdue par l'équipe de France 1987, les pionniers de la première édition, face aux All Blacks (29-9). Une sixième confrontation en Coupe du monde entre les deux équipes -les Blacks mènent 3 victoires à 2- la seconde dans cette édition 2011 après le large succès néo-zélandais en phase de poules (37-17) qui comble cette équipe de France trop heureuse, au bout de son parcours si contrarié, de se frotter au pays hôte. Pour beaucoup un rêve de gamin, à commencer par le sélectionneur tricolore: "Si j'ai dû rêver de quelque chose dans mon enfance, c'est certainement à ça, confirme-t-il. Dans nos rêves les plus fous, on s'est toujours vus jouer la finale contre la Nouvelle-Zélande. J'aime énormément, et je crois que c'est le cas de beaucoup de mes joueurs, supporter les All Blacks, sauf si on les joue, évidemment, la semaine prochaine en finale." Et ce sera donc le cas ! Dusautoir: "Ça s'annonce un grand match " "Je dirai les Kiwis ! Oui, parce qu'il me semble que ces dernières années, on a réussi des coups d'éclat contre les Blacks qu'on n'a pas réussis face aux Australiens." Lionel Nallet, comme la plupart de ses coéquipiers, avouait dès samedi avoir une préférence pour les Néo-Zélandais en tant qu'adversaires en finale dimanche prochain, rejoignant ainsi leur sélectionneur. Un brin plus réaliste sans doute, le capitaine Thierry Dusautoir mesurait déjà l'ampleur de la tâche à accomplir: "Quelque soit adversaire qu'on aura la semaine prochaine finale, l'un nous a mis 60 points en novembre dernier, l'autre nous a mis 40 points il y a trois semaines. Ça s'annonce un grand match contre nous, d'autant qu'on passe de justesse ce match-là. On sait très bien que quelque part, on est chanceux." Et capables de tout...