Les vérités d'Abidal

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AXEL CAPRON , modifié à
Knysna, suite et sans doute pas fin... Dans un long entretien accordé à France Football, Eric Abidal revient une nouvelle fois sur la dernière Coupe du monde pour prendre la défense de Nicolas Anelka, exclu pour avoir proféré des insultes à l'encontre de Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (0-2). Pour le défenseur du Barça, il n'y a pas eu insulte...

Knysna, suite et sans doute pas fin... Dans un long entretien accordé à France Football, Eric Abidal revient une nouvelle fois sur la dernière Coupe du monde pour prendre la défense de Nicolas Anelka, exclu pour avoir proféré des insultes à l'encontre de Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (0-2). Pour le défenseur du Barça, il n'y a pas eu insulte... Qui dit vrai ? Au moment où Patrice Evra et Franck Ribéry, principaux sanctionnés (avec Nicolas Anelka, «hors catégorie») suite à la mutinerie de Knysa, sont de nouveau éligibles à l'équipe de France, voilà qu'Eric Abidal, qui fut pointé du doigt dans l'affaire comme l'un des meneurs mais épargné par la commission de discipline de la FFF, remet le feuilleton sur le tapis dans un entretien accordé à l'édition de France Football datée de ce mardi. Rien de bien nouveau dans les propos du défenseur de Barcelone, rappelé en équipe de France en novembre dernier pour le match amical gagné à Wembley contre l'Angleterre (2-1), si ce n'est davantage de précisions sur les soi-disant insultes proférées par Nicolas Anelka à l'encontre de Raymond Domenech dans l'intimité (enfin, croyait-on...) du vestiaire du Peter Mokaba Stadium de Polokwane. "Le coach et Nico ont eu un échange, mais Nico ne l'a jamais insulté. S'il l'avait fait, on aurait été les premiers à lui dire qu'il exagérait. Tu ne manques pas de respect à ton entraîneur", explique ainsi Abidal, pour mieux contredire la version «officielle» qui, en son temps, fit la une de L'Equipe et déclencha un vrai séisme autour de l'équipe de France, notamment le fameux (et fumeux) épisode de la mutinerie de Knysna, sur laquelle Abidal revient également. Pour l'ancien Lillois et Lyonnais, le boycott de l'entraînement décidé tacitement dans le bus - "Le discours était bien clair: celui qui veut descendre du bus, il descend du bus" - était motivé par une raison réelle et sérieuse: "On a fait ça pour exprimer notre mécontentement et pour faire comprendre aux gens que l'erreur ne venait pas de nous. On a voulu dénoncer une injustice. C'était ça, à la base. La faute ne vient pas de nous...""Le fait qu'il (Domenech) cautionne le renvoi de Nico, ce n'est pas possible !" Alors à qui la faute ? Eric Abidal ne va pas chercher bien loin: "Je ne peux pas le tuer, le coach (Raymond Domenech, ndlr). Après, il y a des situations inacceptables. Le fait qu'il cautionne le renvoi de Nico, ce n'est pas possible ! Je lui ai dit, et Pat Evra en est témoin: «Ce que vous faites, coach, c'est n'importe quoi!»" Ainsi donc, et le Barcelonais n'est sans doute pas le seul à le penser, Raymond Domenech est une fois de plus désigné comme l'un des principaux «coupables» de l'épisode de Knysna. Pour autant, si le sélectionneur a été licencié de la FFF, d'autres ont payé, dont Jérémy Toulalan, ce dont s'insurge le défenseur du Barça: "Pourquoi Toulalan a-t-il pris pour les autres ? Parce qu'il n'a balancé personne. Par solidarité. Et tout le groupe était d'accord pour cette lettre. On sanctionne Jérémy, pas les autres. C'est bizarre..." Enfin, Eric Abidal pointe un autre responsable, la presse, coupable à ses yeux de désinformation: "Si les gens sont mécontents, c'est par rapport à ce qu'ils ont lu dans la presse (...). L'image qui a été donnée, ce n'est pas la mienne, ce n'est pas la nôtre. Les gens intelligents n'auront qu'à regarder le passé de chacun. Je n'ai jamais eu le moindre problème dans mes différents clubs." Voilà pour les vérités d'un jour...