Les supporters parisiens à l'index

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Delphine Albert , modifié à
LIGUE 1 - Le PSG stoppe la vente des billets pour les matches extérieurs à ses supporters.

LIGUE 1 - Le PSG stoppe la vente des billets pour les matches extérieurs à ses supporters. Après les violents affrontements entre supporters du Paris Saint-Germain en marge du match PSG-OM, dimanche, les dirigeants du club de la capitale tentent d'endiguer le conflit larvé qui oppose les tribunes d'Auteuil et de Boulogne. Alors qu'un supporter est toujours plongé dans un coma artificiel et qu'une vingtaine d'autres a été placée en garde à vue dans le cadre de ces affrontements, le président du PSG, Robin Leproux, a annoncé, au cours d'une conférence de presse organisée au Parc des Princes mardi, l'arrêt de la vente des billets pour les matches extérieurs et la fermeture des locaux mis à disposition des groupes de supporters jusqu'à nouvel ordre. "C'est une décision très lourde dans l'histoire du club mais je suis obligé de prendre ce genre de décision pour garantir la sécurité de tous. Les images d'un homme gisant dans son sang aux pieds du Parc des Princes ont défilé dans ma tête ces deux dernières nuits. On a atteint un paroxysme de la violence, un nouveau seuil dans la guérilla urbaine. J'en prends une part de responsabilité", a déclaré le dirigeant parisien visiblement très affecté. Regrettant le manque de mesures prises pour assurer la sécurité en dehors des stades, le président, arrivé au club à l'été dernier, a poursuivi : "Je me demande ce que l'on attend pour prendre en charge ce phénomène ? Il y a eu un mort il y a quelques années (Julien Quemener tué par balles par un policier le 23 novembre 2006, ndlr), aujourd'hui un homme est entre la vie et la mort", Thiriez: "J'approuve totalement ces mesures" A l'occasion d'un match placé à haut risque entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille, dimanche en clôture de la 26e journée de Ligue 1 (0-3), les supporters marseillais avaient refusé de faire le déplacement pour protester contre des mesures de sécurité jugées trop restrictives à leur encontre. Une désaffection qui n'aura pas empêcher la violence de se déchaîner entre supporters parisiens. Un homme de 38 ans, membre de la tribune Boulogne, a ainsi subit le déchaînement de brutalité de pensionnaires d'Auteuil à l'aide de coups de pieds, barres de fer et pavés. Souffrant de sérieuses blessures et fractures, ce dernier, sorti d'un coma profond, aurait été placé dans un coma artificiel par l'équipe médicale de l'hôpital Beaujon, à Clichy, selon RMC, afin de bénéficier de soins. Il pourrait en sortir d'ici 48 heures mais son pronostic vital est toujours engagé. Sous le coup d'une menace d'un huis clos partiel (fermeture de Boulogne et Auteuil) pour des incidents lors du PSG-OM en mars 2009 et d'un huis clos avec sursis pour utilisation de fumigènes lors de la précédente saison, le club parisien pourrait de nouveau être sanctionné dans le cadre d'incidents entre le kop de Boulogne et celui d'Auteuil à Lille, le 16 janvier dernier. Le PSG a d'ores et déjà annoncé qu'il ne ferait plus appel en cas de condamnation à huis clos. Une décision approuvée par la Ligue de football professionnel (LFP. "J'approuve totalement les mesures annoncées par Robin Leproux. [...] La situation engendrée par des groupes irresponsables est devenue trop grave", a déclaré Frédéric Thiriez, le président de la LFP soulignant l'importance de la démarche "pour l'avenir du club parisien" et "l'image du football français" - alors que la France est candidate à l'organisation de l'Euro 2016. Les dirigeants du PSG doivent rencontrer le ministre de l'Intérieur, mardi à 18 heures, avant un rendez-vous avec le Préfet de Police de Paris, mercredi.