Les explications d'Anelka

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Yannick SAGORIN , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Nicolas Anelka revient sur son exclusion des Bleus dans France-Soir.

EQUIPE DE FRANCE - Nicolas Anelka revient sur son exclusion des Bleus dans France-Soir. Chose promise, chose due: la Coupe du monde terminée, Nicolas Anelka est sorti de sa réserve pour donner sa version des faits, via un entretien accordé à notre confrère Arnaud Ramsay et publié ce jeudi dans les colonnes du quotidien France Soir. La dernière fois que le banni de l'équipe de France s'était exprimé sur le sujet, c'était le 19 juin dernier, soit deux jours avant son débarquement à l'aéroport de Londres Heathrow en provenance du Cap, déguisé en Darth Maul. "J'ai eu certes une discussion houleuse avec le sélectionneur mais cela n'aurait jamais dû sortir du vestiaire, avait-il alors déclaré. Je ne sais pas à qui cela peut faire du bien de répandre de telle choses mais certainement pas aux Bleus. Mon but n'a jamais été de déstabiliser l'équipe de France, une institution que je respecte." A l'époque, l'intéressé avait nié les paroles que lui prêtait le journal L'Equipe, à savoir les insultes proférées à l'encontre de Raymond Domenech à la pause du match de Coupe du monde entre la France et le Mexique: "Va te faire enculer, sale fils de pute". Ces mots qui avaient finalement abouti à son exclusion de la sélection. Or, près d'un mois après cette altercation aux conséquences désastreuses, Nicolas Anelka n'a pas jugé bon de préciser la teneur exacte de ses propos pour étayer sa mise au point. "Si ce n'était pas par moi que tout s'était précipité, cela serait arrivé par quelqu'un d'autre. Ça devait exploser", se contente ainsi de justifier celui qui a prolongé son contrat avec les Blues de Chelsea dans la foulée de son éviction. Ce, avant de rejoindre ses coéquipiers Patrice Evra, Thierry Henry, Eric Abidal, William Gallas, Jérémy Toulalan et Marc Planus sur le fait que l'ensemble des joueurs étaient d'accord pour boycotter l'entraînement à la veille du fameux et grotesque épisode du bus (Nicolas Anelka était encore présent à Knysna au moment de cette décision, ndlr): "Tout le monde, je dis bien tout le monde, était solidaire [...] S'il y avait des joueurs qui voulaient s'entraîner, qu'ils parlent maintenant. Mais je suis certain à 100% que personne ne le fera." Lizarazu : "un ancien joueur en manque de reconnaissance" Malgré l'insistance du journaliste pour en savoir davantage sur les origines du mal et les circonstances de cette implosion, Nicolas Anelka n'en dira pas plus sur la mésaventure sud-africaine des Bleus. Tout juste rend-il hommage à Jérémy Toulalan, lequel s'est fendu quelques jours plus tôt d'une sortie médiatique attendue dans les pages du Journal du Dimanche: "Il faut une forme de courage et un gros mental pour assumer cela. Je suis fier d'avoir joué avec lui et avec toute l'équipe de France." Le tout, sans omettre de régler ses comptes avec Bixente Lizarazu, l'une des voix les plus critiques à son égard depuis le clash du vestiaire: "Lorsqu'on a été joueur, il faut une forme de respect. Lizarazu, c'est qui ? Parce que lorsqu'il parle et qu'on l'écoute, on a l'impression d'entendre une légende vivante. En réalité, c'est juste un ancien joueur en manque de reconnaissance. [...] Tout ce qu'il a trouvé comme reconversion, c'est le torpillage." Pour autant, il y a sans doute beaucoup à apprendre encore du fiasco des Tricolores dans ce Mondial 2010. Mercredi encore, L'Express levait le voile sur un coup de fil passé entre l'Elysée et Knysna au lendemain de la mutinerie des Bleus. Un appel de Nicolas Sarkozy en personne destiné à convaincre Raymond Domenech de ne pas quitter le navire France, alors que ce dernier souhaitait quitter l'Afrique du Sud avant même le troisième match de poule de sa sélection...