Les Spurs dans la douleur

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François KULAWIK , modifié à
L'essentiel est sauf. Dos au mur après avoir laissé échapper la première manche, dimanche, les Spurs ont en effet préservé leurs chances en égalisant sur un succès 93-87 dans le match 2 de leur série du premier tour face aux Grizzlies. Mais malgré le retour de Manu Ginobili, d'ailleurs meilleur marqueur du match avec ses 17 points, les Texans ont encore tremblé jusqu'au bout...

L'essentiel est sauf. Dos au mur après avoir laissé échapper la première manche, dimanche, les Spurs ont en effet préservé leurs chances en égalisant sur un succès 93-87 dans le match 2 de leur série du premier tour face aux Grizzlies. Mais malgré le retour de Manu Ginobili, d'ailleurs meilleur marqueur du match avec ses 17 points, les Texans ont encore tremblé jusqu'au bout... Indispensable Ginobili ! Absent lors du premier match, dimanche, en dépit d'un forcing de dernière minute auprès de Gregg Popovich, l'Argentin a en effet eu vite fait de justifier le risque finalement pris par son entraîneur pour la deuxième manche. Car si le coach texan se demandait encore, le matin du match, alors que l'ancien Bolonais se ressentait toujours de son coude droit à l'issue de la séance de mise en place, si le faire jouer n'allait pas compromettre la suite de la série, l'intéressé a montré qu'il valait mieux un Ginobili diminué que pas de Ginobili du tout. Le coude pris dans une imposante gaine protectrice, l'Argentin est certes souvent apparu rouillé. Plus encore que son 5 sur 13 aux tirs, son 7 sur 13 sur la ligne des lancers atteste d'ailleurs d'une gêne évidente. «C'était inconfortable, pouvait-il bien reconnaître à l'issue de la rencontre, il y avait un petit risque, mais je me sentais ok. Je n'ai pas eu peur de prendre des coups et si je ne me sentais pas particulièrement à l'aise aux tirs, j'ai essayé d'aider en défense, aux rebonds.» Et en attaque aussi ! A tel point qu'en dépit de ce manque de sensations, Ginobili a finalement terminé meilleur marqueur de la rencontre... Avec ses 17 points, 7 rebonds, 4 passes et 4 interceptions, le champion olympique 2004 en a ainsi presque été le premier artisan de la victoire texane, seuls Tim Duncan et George Hill lui disputant la vedette, le premier pour ses 16 points-10 rebonds et le second pour ses 16 points et ses quatre lancers décisifs dans les ultimes secondes de la rencontre. Car si les Spurs s'en sont cette fois sortis, ils n'en ont pas moins dû lutter jusque dans les dernières secondes de la rencontre. Menés à la pause (41-44) après une première moitié particulièrement serrée, les premiers de la classe ouest pensaient sans doute avoir fait le plus dur en reprenant les commandes de la rencontre pour compter jusqu'à huit points d'avance dans la dernière ligne droite. Mais c'était sans compter sur la résistance de leurs visiteurs. Devant se contenter de 12 et 11 points après en avoir compilé 49 à eux deux lors de la première manche, Zach Randolph et Marc Gasol étaient certes bien moins à leur aise que dimanche. Pas plus de réussite à longue-distance où les Grizzlies affichaient un modeste 3 sur 14 pour finir. Pourtant, en enquillant son tir primé à 15 secondes de la sirène, Sam Young, sur la même ligne que Ginobili avec ses 17 points, causait bien des frayeurs à l'ATT Center: Memphis ne pointait plus qu'à deux longueurs et le spectre du match 1 flottait dans l'air. Heureusement pour les Texans, George Hill ne tremblait pas et inscrivait finalement quatre lancers qui scellaient pour de bon la victoire de San Antonio. Le plus simple était fait... Car si les Spurs ont donc préservé l'essentiel en revenant à hauteur des Grizzlies, charge aux Texans de récupérer l'avantage du terrain lors des deux prochains matches, samedi et lundi. Ce qui s'annonce particulièrement compliqué au vu des bonnes dispositions affichées par la franchise du Tennessee. "Il fallait décrocher un succès ici pour arriver lancé à domicile. Et on l'a fait dès le premier match. On sait qu'on a les armes pour remporter nos deux rencontres à la maison et on l'a encore prouvé ce soir. Le soutien du public pourrait faire la différence." prévenait d'ailleurs Tony Allen, encore vu à son avantage avec 15 points à 7 sur 13. San Antonio sait à qui s'attendre et aura sans doute besoin d'un Tony Parker plus prolifique que mercredi, le Français s'étant cette fois contenté de 11 points et 7 passes...