Les Lakers retrouvent les sommets

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Vainqueurs à Orlando la nuit dernière (99-86), les Lakers ont décroché le 15e titre NBA de leur histoire à l'issue d'une finale remportée 4-1 face au Magic. Auteur de 30 points dans ce cinquième match, Kobe Bryant a été désigné MVP des Finals et obtient une quatrième bague de champions.

Vainqueurs à Orlando la nuit dernière (99-86), les Lakers ont décroché le 15e titre NBA de leur histoire à l'issue d'une finale remportée 4-1 face au Magic. Auteur de 30 points dans ce cinquième match, Kobe Bryant a été désigné MVP des Finals et obtient une quatrième bague de champions.Kobe Bryant peut desserrer les mâchoires. Concentré comme jamais, habité même, l'arrière des Lakers tient son Graal: un quatrième titre NBA, le premier sans l'ombre imposante de Shaquille O'Neal. Après sept saisons de disette et un an après le cuisant échec enregistré face aux Celtics, Bryant et ses Lakers ont ainsi pris une éclatante revanche au détriment d'une formation du Magic finalement trop tendre pour résister à la détermination des Californiens. Et si les troupes de Phil Jackson ont parfois pu être taxées de légèreté au cours de ces playoffs, notamment face aux Rockets, Los Angeles n'a cette fois laissé aucun espoir à son rival floridien. "Il n'était pas question de laisser passer cette chance d'en finir. Il fallait en terminer dès ce soir car on ne voulait pas relancer Orlando", reconnut Bryant.Une fois encore, Kobe Bryant a évidemment été le Californien le plus en vue. Et après son nouveau carton, 30 points à 10 sur 23 aux tirs, et fort de ses 32,5 points de moyenne sur la série, le champion olympique mérite naturellement son titre de MVP des Finals, le premier du genre puisque Shaquille O'Neal avait été distingué lors des trois derniers sacres de la franchise de Los Angeles. Pour autant, si Bryant a bien été impeccable dans son rôle de guide, les Lakers ont tout autant pu s'appuyer sur leur force collective. D'ailleurs, lors du 16-0 décisif passé par les Californiens à leurs hôtes dans le deuxième acte, les troupes de Phil Jackson en profitant alors pour prendre dix points d'avance, KB24 n'a pas eu besoin de briller plus qu'un autre.Alors que Pau Gasol a été fidèle à son rôle de premier lieutenant, terminant avec 14 points-15 rebonds et une performance défensive admirable sur un Dwight Howard limité, lui, à 11 points-10 rebonds, c'est une nouvelle fois Trevor Ariza qui a attiré la lumière en inscrivant 11 de ses 15 points en quatre minutes au moment de faire le break. Ajoutez-y un Derek Fisher précieux du haut de ses 13 points et de sa maîtrise du tempo ou encore un Lamar Odom lui aussi à son avantage avec 17 points et 10 rebonds et une flambée décisive au retour des vestiaires et le compte du Magic était bon.La dixième bague pour Phil JacksonKobe Bryant ne s'y trompait pas à la fin du match. "On voulait ce titre plus que tout. Il récompense une année de travail, expliqua ainsi l'icône californienne, chacun a bossé comme un damné depuis le début de saison et on l'a vu ce soir, notre collectif était au-dessus. Tout le monde a apporté sa pierre à l'édifice et on peut être fier de nous." Certains plus que d'autres. Parmi eux, Phil Jackson mérite, bien-sûr, sa part. Après ses six titres remportés dans les années 90 avec les Bulls de Michael Jordan, Zen Master a décroché son quatrième titre avec les Lakers et, fort de ses dix bagues, devient l'entraîneur le plus titré de l'histoire de la Ligue devant le mythique coach des Celtics Red Auerbach. "Je fumerai ce soir un cigare à la mémoire de Red", souffla d'ailleurs Jackson à l'issue du sacre californien.Il pouvait également avoir une pensée pour son homologue Stan Van Gundy, parfois dépassé par les évènements. A l'image de sa gestion du poste de meneur partagé entre un Alston à son aise en attaque rapide et un Nelson plus effacé, des 17 petites minutes de jeu laissées à Mickael Pietrus ou de l'incapacité de ses ouailles à mettre en bonne position leur Superman. Pour autant, les Floridiens n'entendent pas oublier leur remarquable parcours. "C'est évidemment frustrant. Cet échec fait mal. Mais il ne faut pas tout effacer et oublier tout ce qu'on a fait au cours de ces playoffs", déclara notamment Turkoglu, une fois la déception avalée. A l'image des Lakers, Orlando rêve déjà de prendre sa revanche l'an prochain...