Les Celtics y sont presque

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François KULAWIK , modifié à
NBA - Après un nouveau succès à Orlando (92-95), Boston mène 2-0 en Finale de Conférence.

NBA - Après un nouveau succès à Orlando (92-95), Boston mène 2-0 en Finale de Conférence.Orlando-Boston 92-95Les Celtics mènent 2-0. Prochain match, samedi, à Boston.Orlando peut en attester: Doc Rivers a vu juste. "Je pense que nous sommes en train de redevenir l'équipe qui avait si bien démarré la saison", pouvait savourer l'entraîneur des Celtics. Oubliée la formation vieillissante qui avait été des plus quelconques à partir de Noël, la franchise au trèfle présentant ainsi un bilan tout juste équilibré depuis une série noire de trois défaites de rang pendant les fêtes, et ce après avoir pourtant évoqué le record des Bulls durant les premières semaines de compétition... Depuis le coup d'envoi des playoffs, les Celtics sont bel et bien transformés ! Et si la qualification somme toute facile face au Miami Heat était dans l'ordre des choses, la prise de pouvoir face aux Cavaliers et les deux premières manches contre le Magic confirment la renaissance de l'épouvantail de Boston. Ainsi pour cette deuxième manche face aux Floridiens, Kevin Garnett et Kendrick Perkins ont eu beau se montrer incapables d'arrêter un Dwight Howard retrouvé – Perkins ne faisant notamment que passer avec 15 minutes de jeu et six fautes -, le collectif des Celtics a été bien trop puissant pour se laisser abattre. Howard pouvait bien faire la loi à l'intérieur avec ses 30 points et 8 rebonds, les troupes du Massachusetts ont cette fois fait l'extérieur...Héros face aux Cavs et premier artisan du succès dominical, Ray Allen est pourtant lui aussi passé au travers avec un piètre 1 sur 6 aux tirs pour 4 points en 39 minutes. Mais, Allen et Garnett à la peine - "KG" devant en effet se contenter de 10 points à 5 sur 16 aux tirs -, les Celtics ont pu étaler leurs deux autres atouts: Paul Pierce, décidément à son aise face au Magic avec 28 points à 8 sur 16, et Rajon Rondo, qui a tranquillement dominé Jameer Nelson pour compiler 25 points à 10 sur 16, 8 passes et 5 rebonds. Le meneur des Celtics pouvait savourer. "On ne pensait pas repartir d'Orlando avec deux victoires au compteur, analysait le jeune All-Star. Ce deuxième match a parfois été très tendu, mais on a fait preuve de caractère jusqu'au bout. Cette équipe est pleine de ressources." La malédiction des lancer-francs...Et Paul Pierce plus qu'un autre, le leader historique de la franchise répondant en effet à une faute flagrante de Dwight Howard - une violente manchette à la tête peu avant la pause, par un tir primé permettant à Boston de virer en tête à mi-parcours. Les Celtics avaient bien été les plus prompts à démarrer, au point de compter jusqu'à 11 longueurs d'avance dès le premier quart, mais leurs hôtes avaient ensuite répliqué par un 16-2 sur les larges épaules de leur tandem intérieur Dwight Howard-Martin Gorcat. Un coup d'éclat resté sans suite, Boston reprenant même ses aises au retour des vestiaires avant une tentative de rébellion dans la dernière ligne droite.Une fois encore rejetés à 11 longueurs à l'attaque du dernier acte sur un tir primé de Rasheed Wallace, les Floridiens n'ont en effet capitulé que dans les ultimes secondes. Entre temps et après avoir fait l'essentiel de son retard sur un 13-4 pour répliquer au trois points du Sheed, Orlando est même repassé brièvement en tête 90-89 avec trois minutes à jouer. Mais si Pierce se montrait infaillible sur la ligne de réparation, Vince Carter, par ailleurs maladroit avec 16 points à 5 sur 15 aux tirs, manquait deux lancers capitaux à 30 secondes de la fin! Après les faillites de Dwight Howard, l'an passé face aux Lakers, ou de Nick Anderson, en 1995 face aux Rockets, il flottait bien comme un air de déjà vu à l'Amway Arena. Ajoutez-y un JJ Redick, a contrario jusque là à son avantage avec 16 points, qui dribblait jusqu'à mi-terrain avant d'appeler un temps-mort sur la dernière action et les derniers espoirs du Magic s'envolaient probablement avec ce tir primé désespéré de Jameer Nelson à la sirène... "Perdre n'est jamais agréable, pouvait commenter Carter après coup, et spécialement avec une équipe comme celle-ci. Je suis venu ici pour apporter mon expérience dans les fins de match et je manque deux lancers capitaux. C'est très dur à digérer." Trop pour contester la suprématie affichée par les Celtics? Orlando a désormais quatre jours pour revoir ses plans et trouver une solution d'ici le match 3, prévu samedi dans le Massachusetts. Et si Howard veut encore y croire: "Je ne vais pas arrêter d'y croire et je ne vais pas laisser mes coéquipiers arrêter d'y croire non plus !", Pierce a prévenu. "Nos fans ne vont pas nous laisser nous reposer. Ils vont nous pousser à finir en quatre matches." a ainsi lancé le héros de ce match 2.