Les Celtics à l'expérience

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François KULAWIK , modifié à
A l'inverse des Spurs et des Lakers, surpris d'entrée à l'Ouest, les Celtics ont réussi à échapper à la défaite pour leur premier match des playoffs face aux Knicks. Et Boston peut bien remercier l'indispensable Ray Allen, plus encore pour son tir primé décisif que pour ses 24 points, les champions 2008 l'emportant sur le fil 87-85 après avoir compté jusqu'à 12 points de retard à la pause.

A l'inverse des Spurs et des Lakers, surpris d'entrée à l'Ouest, les Celtics ont réussi à échapper à la défaite pour leur premier match des playoffs face aux Knicks. Et Boston peut bien remercier l'indispensable Ray Allen, plus encore pour son tir primé décisif que pour ses 24 points, les champions 2008 l'emportant sur le fil 87-85 après avoir compté jusqu'à 12 points de retard à la pause. Les Knicks peuvent nourrir bien des regrets. Et Carmelo Anthony plus que quiconque. Nouvel homme fort de la franchise new yorkaise, l'ancien Nugget est en effet passé au travers de son premier match des playoffs avec sa nouvelle équipe. Car s'il a terminé avec 15 points, 4 rebonds et 4 passes à son compteur, son 1 sur 11 aux tirs après la pause a évidemment pesé lourd dans la défaite de Knicks. Et que dire de cette faute offensive sur Paul Pierce sifflée -certes sévèrement - contre lui à 21 secondes de la fin alors que les New Yorkais avaient l'occasion d'accroître leur maigre avance (84-85). Enfin, Melo pouvait encore avoir droit, à deux seconds de la sirène, à une happy-end qu'il ne méritait plus, mais sa tentative à trois points restait finalement trop courte et les Knicks en étaient quittes pour une défaite 87-85 forcément rageante. Entre les deux actions gâchées par Anthony, Ray Allen avait en effet surgi et enquillé, lui, le tir primé de la victoire. Un panier décisif dans le ton d'une soirée réussie avec 24 points à 9 sur 15 aux tirs et qui méritait bien les félicitations de tous. «Il n'y a plus vraiment de quoi être surpris, mais c'est toujours bluffant, remarquait ainsi Paul Pierce après coup, quand j'ai vu que Ray allait réussir à se démarquer, je savais que le plus dur était fait et qu'il ne fallait pas que je loupe ma passe. Car il ne pouvait pas manquer un tel tir.» Le plus dur avait finalement été fait avec ce jeu d'écrans enchaînés autour de Kevin Garnett, Toney Douglas se retrouvant à terre et Ray Allen ayant une demi-seconde pour déclencher son tir victorieux. Plus qu'il ne lui en fallait... Stoudemire ne suffit pas Et les Knicks peuvent l'avoir d'autant plus mauvaise qu'ils avaient fait, jusque-là, l'essentiel de la course en tête, profitant notamment d'un second quart à sens unique pour prendre 12 longueurs d'avance à la pause (39-51). Boston faisait certes l'essentiel de son retard après le passage aux vestiaires, mais si les Celtics étaient brièvement repassé en tête dans les premières minutes du quatrième acte (66-64), ce sont bien les New Yorkais qui restaient devant dans les ultimes minutes. Amare Stoudemire continuait en effet son chantier près du cercle, inscrivant 12 points en moins de 10 minutes pour redonner cinq longueurs d'avance à moins de trois minutes de la fin. En vain. Malgré les 28 points et 11 rebonds du Stoude, les efforts de Ronny Turiaf - 9 points à 4 sur 5 et 5 rebonds en 25 minutes, ou une dernière banderille primée de Toney Douglas à l'entame de la dernière minute (85-82), les Celtics avaient finalement réponse à tout. «On a livré un match dont les joueurs peuvent être fiers. On a longtemps été devant, mais les éléments (ndlr: lire les arbitres) n'ont pas été avec nous ce soir. Surtout, les Celtics ont l'expérience collective de ces matches-là. Nous, on est encore un peu novice.» signalait d'ailleurs Mike D'Antoni à l'issue de la rencontre.. Car si Ray Allen a été le plus en vue, ses compères du Big Four n'ont pas démérité. L'adresse n'a pas toujours été en rendez-vous comme en atteste le 5 sur 14 rendu de concert par Rajon Rondo et Kevin Garnett, mais le premier n'en a pas moins flirté avec le triple-double en compilant 10 points, 9 rebonds et 9 passes et le second y est allé de son double-double avec 15 points et 13 rebonds. Ajoutez-y 18 points de Paul Pierce et le compte était bon. De justesse, néanmoins...