Les Canaris s'envolent enfin

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Thomas SINIECKI , modifié à
Dans un contexte difficile sur et en dehors du terrain, Nantes sait au moins qu'il peut toujours compter sur ses joueurs. Les Canaris se sont réveillés avec fracas, en écrasant Guingamp (4-0) en clôture de la 4e journée de Ligue 2. En plus d'inscrire leurs premiers buts de la saison, et donc de décrocher leur première victoire, les hommes de Landry Chauvin sortent de la zone de relégation.

Dans un contexte difficile sur et en dehors du terrain, Nantes sait au moins qu'il peut toujours compter sur ses joueurs. Les Canaris se sont réveillés avec fracas, en écrasant Guingamp (4-0) en clôture de la 4e journée de Ligue 2. En plus d'inscrire leurs premiers buts de la saison, et donc de décrocher leur première victoire, les hommes de Landry Chauvin sortent de la zone de relégation. De toute façon, ils pouvaient difficilement aller plus bas. Et quand on touche le fond, forcément, on rebondit. Les Nantais ont enfin lancé leur saison, et ils n'ont pas fait semblant. En écrasant Guingamp (4-0), avec en prime un but et une passe décisive pour Wiltord - ainsi qu'un but splendide de Raspentino pour sa première titularisation - les hommes de Landry Chauvin ont rassuré leurs supporters. Ces derniers ne sont pas venus en nombre à La Beaujoire, avec notamment une tribune latérale vraiment dégarnie. Mais qu'importe, l'essentiel était ailleurs pour les Canaris... La semaine avait été particulièrement agitée du côté de la Jonelière, avec la nouvelle démission de Stéphane Ziani et l'ingérence de plus en plus importante du fils du président Waldemar Kita dans plusieurs dossiers chauds, concernant notamment le recrutement. Et Landry Chauvin dans tout ça ? La situation était bien compliquée pour l'ancien Sedanais, pris en otage par le contexte étrange du club de Loire-Atlantique. Mais les joueurs ont fait bloc, comme le prouve l'attitude de Sylvain Wiltord, qui s'est jeté sur son coach avec tous ses coéquipiers après son but, le deuxième pour le FCN. "On est en progrès, indiquait Chauvin devant les caméras d'Eurosport, avant le match. J'espère qu'on va le démontrer." Il ne croyait pas si bien dire. Chauvin: "J'ai une petite pensée pour Ziani" La seule ombre qui aurait pu obscurcir le tableau nantais a été évitée par la bonne grâce de M. Husset, dès la 4e minute de jeu. Un énorme tacle de Vainqueur aurait largement pu être sanctionné d'un carton rouge, mais l'arbitre a préféré ne pas fausser le match d'entrée et ne distribuer qu'un avertissement. Et après un quart d'heure de mise en route, Wiltord (15e) puis Djilobodji (16e) inquiètent sérieusement Samassa, qui ne peut rien face à Veretout, lancé en profondeur par une subtile déviation de Wiltord (1-0, 19e). L'ex-international français se charge lui-même de doubler la mise, en reprenant de la tête au second poteau un coup franc savamment distillé par le pied gauche de Trébel (2-0, 35e). "L'ovation du public m'a fait chaud au coeur, avouait Wiltord après coup. On s'est entraîné dur et on est récompensé ce soir. On va essayer de faire notre petit bonhomme de chemin." Les Canaris ont en tout cas pu dérouler, emmagasiner de la confiance et soigner la différence de buts en seconde période. Après l'expulsion de Diallo pour un deuxième jaune - particulièrement sévère, surtout au vu de la clémence de M. Husset envers Vainqueur - juste avant le repos (39e), les Guingampais ont définitivement lâché. Raspentino envoie un missile du droit dans la lucarne gauche de Samassa (3-0, 69e) et Vivian clôt le festival de la tête (4-0, 72e). "J'ai une petite pensée pour Ziani, ajoutait Chauvin à l'issue de la partie. J'aurais aimé qu'il savoure cette victoire avec nous." C'est sans lui, mais avec l'énorme bouffée d'oxygène de cette victoire, que Nantes est vraiment entré dans son championnat.