Les Boks, les vrais ?

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S.L. , modifié à
Après deux premières levées calamiteuses, les champions du monde sud-africains, forts du retour de plusieurs de leurs cadres, visent un premier succès dans le Tri Nations samedi, à Durban, face aux Wallabies. A moins d'un mois de défendre leur Coupe William-Webb-Ellis en Nouvelle-Zélande (9 sept.-23 oct.), les Springboks ont un sérieux besoin de rebondir.

Après deux premières levées calamiteuses, les champions du monde sud-africains, forts du retour de plusieurs de leurs cadres, visent un premier succès dans le Tri Nations samedi, à Durban, face aux Wallabies. A moins d'un mois de défendre leur Coupe William-Webb-Ellis en Nouvelle-Zélande (9 sept.-23 oct.), les Springboks ont un sérieux besoin de rebondir. L'heure du réveil des Boks a-t-elle enfin sonné ? Il serait plus que temps pour des champions du monde balayés à Sydney par les Wallabies (39-20), en ouverture de ce Tri Nations, puis humiliés à Wellington par les All Blacks (40-7), et déjà réduits au rang de faire-valoir de cette édition à l'ombre des deux autres géants du Sud. A moins d'un mois de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande (9 sept.-23 oct.), où s'ouvrira la défense du titre conquis il y a quatre ans, en France, c'est toute la nation arc-en-ciel qui, inquiète de voir sa sélection à ce point malmenée, guette le sursaut de John Smit et ses coéquipiers, opposés samedi, à Durban, à l'Australie. Il aura suffi que Peter De Villiers, sélectionneur plus contesté que jamais, batte en début de semaine le rappel d'une bonne partie des fameux vingt-et-un cadres laissés au repos lors des deux premières journées de ce Tri Nations, pour que s'annonce le réveil des champions du monde. L'histoire ne dit pas si les portes du fameux camp d'entraînement se sont ouvertes pour l'occasion (voir: ), toujours est-il qu'aux seconds couteaux du début de compétition succèdera samedi, sur la pelouse du Kings Park de Durban, un quinze de départ autrement mieux armé. Et pour cause, ils seront au coup d'envoi pas moins de onze champions du monde inscrits sur la feuille de match, dont dix titulaires parmi lesquels les visages familiers des patrons du pack sud-africain, les Rossouw, Matfield et autre Botha, mais aussi une ligne d'arrières, sacrée en 2007, au grand complet, à la seule exception de Jean de Villiers, forfait lors du Mondial en France. 810 capes au coup d'envoi et... Fourie Du Preez "C'est définitivement une équipe des Springboks différente de celle que l'on a rencontré à Sydney", admet volontiers sur le site adelaidenow.com un Robbie Deans, qui a de bonnes raisons de craindre cette nouvelle opposition record une semaine après la sévère claque (30-14) reçue par ses Wallabies en Nouvelle-Zélande de la part de All Blacks hors catégorie qu'une défaite australienne samedi assurerait déjà d'un nouveau titre dans ce Tri Nations. Opposition record pour des Springboks qui, comme les Blacks le week-end dernier, aligneront la sélection la plus capée de leur histoire avec quelques 810 sélections rassemblées au coup d'envoi, surpassant allègrement le précédent record de 750 capes établi l'an passé face à ces mêmes Australiens, vainqueurs à Bloemfontein (39-41). "Nous avons encore plusieurs joueurs cadres indisponibles, mais c'est sans conteste l'équipe la plus forte que nous avons été en mesure de sélectionner depuis 2009", se plait à souligner De Villiers sur le site de la fédération sud-africaine (Saru). 2009, année de la dernière victoire sud-africaine dans le Tri Nations, marquée notamment par une série historique de trois victoires de rang sur les Blacks et incarnée par un seul joueur, le demi de mêlée Fourie Du Preez, lui aussi de retour samedi après 21 mois d'absence. Un demi de mêlée, révélation de la dernière Coupe du monde, à l'influence et à l'aura telles qu'il va même jusqu'à être une source d'inspiration jusque dans les rangs australiens, à l'image du jeune Will Genia, qui ne tarit pas d'éloges à son sujet (voir par ailleurs). Sans Du Preez, les Boks retombent en 2010 à la dernière place du Tri Nations avec une seule victoire au compteur. A lui seul, le joueur des Bulls pour un peu aurait les moyens de changer la face de cette équipe sud-africaine. Pourtant, malgré ces renforts De Villiers évite de se laisser griser, conscient que sa formation n'a cette fois plus d'excuse: "Cette équipe possède une grande expérience et un coeur important en termes de leadership, mais ça n'aura aucune espère d'intérêt samedi au coup d'envoi. Cette équipe australienne n'a aucun respect pour les réputations -nous en avons eu la preuve l'an dernier à Bloemfontein- et nous savons à quel point ils peuvent être dangereux. (...) Ils seront hautement motivés et blessés après leur dernier résultat, sans compter qu'ils possèdent un bon record contre nous ces derniers temps (l'Australie a remporté 4 de ses 5 dernières confrontations avec l'Afrique du Sud) . Ils sauront que nous venons juste de nous retrouver et ils auront à coeur d'exploiter ça."