Les Bleus puissance quatre

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Régis AUMONT , modifié à
Plutôt bons cet été, les chefs de file du tennis français - Monfils, Tsonga, Simon et Gasquet - débarquent ambitieux à New York. Dans un tableau peut-être plus ouvert cette année, ils ont les moyens de tirer leur épingle du jeu. Avec en fil rouge de cet US Open la course au Masters auquel ils peuvent encore tous les quatre rêver.

Plutôt bons cet été, les chefs de file du tennis français - Monfils, Tsonga, Simon et Gasquet - débarquent ambitieux à New York. Dans un tableau peut-être plus ouvert cette année, ils ont les moyens de tirer leur épingle du jeu. Avec en fil rouge de cet US Open la course au Masters auquel ils peuvent encore tous les quatre rêver. La France ne tient toujours pas son grand champion, celui capable de gagner, 28 ans après Yannick Noah, un titre du Grand Chelem. Mais avec quatre joueurs classés parmi les 13 meilleurs mondiaux, elle est la mieux représentée, avec l'Espagne, dans les hautes sphères de la petite balle jaune. Gaël Monfils, le seul ancré dans le Top 10 (7e), Jo-Wilfried Tsonga (11e), Gilles Simon (12e) et Richard Gasquet (13e) seront donc parmi les 16 premières têtes de série à New York la semaine prochaine, ce qui leur garantit de ne pas se frotter à un adversaire mieux classé lors des trois premiers tours. Une élimination avant les huitièmes de finale serait donc, dans ce contexte, forcément vécue comme une déception. Mais pour que la dernière levée du Grand Chelem de l'année soit considérée comme une réussite pour nos quatre Mousquetaires, il faudra sans doute pousser un peu plus loin que les huitièmes de finale. Un stade que Gasquet et Simon n'ont dépassé cette année ni à Melbourne ni à Paris ni à Londres. Le Biterrois, s'il perd peu contre moins bien classé que lui, ne parvient pas pour autant à franchir l'étape suivante: battre régulièrement les joueurs du Top 10. Si bien qu'il gagne et perd quand on s'y attend. L'US Open servira peut-être de déclic... Simon, vainqueur cet été sur la terre battue de Hambourg, a vite disparu à Montréal (ressentant une nouvelle fois une gêne au niveau du cou...) mais a bien rebondi à Cincinnati qu'il a quitté en quarts de finale face au futur vainqueur, Andy Murray. Un peu comme Gasquet, le Niçois aurait bien besoin d'une grosse performance à New York pour retrouver un peu de l'aura qui était la sienne fin 2008. Tsonga a les armes Tsonga et Monfils ont déjà brillé en Grand Chelem cette année - demi-finale à Wimbledon pour le premier, quart de finale à Roland-Garros pour le second -, et ont été les deux Français les plus en vue sur la tournée américaine. Tsonga a très bien joué à Montréal où il a battu Federer pour la deuxième fois de l'été avant d'abandonner, touché au bras, en demi-finales contre Djokovic. S'il n'a pas confirmé à Cincinnati, battu presque sans combattre par Bolgomolov Jr au deuxième tour, le Manceau a proposé par moments un niveau de jeu très intéressant, en produisant le tennis offensif à l'origine de ses plus belles victoires. Il semble en mesure d'aller loin à New York si son corps le laisse tranquille. S'il pouvait se tenir le plus loin possible de Djokovic dans le tableau... Monfils peut en témoigner. Français le plus régulier lors des Masters 1000 du mois d'août, il a fait à deux reprises les frais du n°1 mondial, à chaque fois en quarts de finale. Balayé au Québec (6-2, 6-1), le Parisien y a cru le temps d'un set et demi dans l'Ohio avant de capituler (3-6, 6-4, 6-3). Tête de série n°7 du Majeur américain, la "Monf" ne pourra pas croiser la route d'un Top 8 avant les quarts de finale, ce qui pourrait, en fonction du tirage du tableau effectué jeudi, lui ouvrir en grand les portes de la deuxième semaine. Voilà où l'on attend, au minimum, le leader du tennis tricolore, Tsonga, Simon et Gasquet sur les courts de Flushing Meadows. Leurs espoirs de rallier Londres où se déroulera la Masters Cup en fin d'année en dépendent (lire encadré).