Les Bleus ont mauvaise Minsk

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Jean-Charles Banoun, à Minsk
A L'EST DES BLEUS - Jean-Charles Banoun vous fait vivre de l'intérieur la vie des Bleus.

Et dire qu'il s'agissait en face d'une équipe, classée au 53ème rang FIFA, et privée de 10 titulaires ! La Biélorussie ne réussit décidemment pas aux Français, et même si, hier soir, la France ne méritait pas de perdre ce match, elle ne s'est pas, non plus, donné les moyens de l'emporter.

Il est d'ailleurs étonnant de constater qu'ensuite les joueurs français ont parfois du mal à assumer leurs échecs devant la presse, lors de leur passage dans la fameuse " zone mixte" du stade où les attendent les reporters, tv-radio ou presse écrite, soucieux de glaner quelques réactions. Passent d'abord, l'air souvent décontracté - mais pas trop quand même -, ceux qui n'ont pas joué.

On leur demande rarement leur avis, et pour cause, mais ils disent souvent "bonjour". Viennent ensuite ceux qui ont joué, et, hier soir , l'un des premiers à quitter le stade fut Samir Nasri dont les déclarations furent équivalentes à sa prestation sur le terrain : le néant.

"Il y avait une bonne équipe en face" dixit Benzema

D'autres acceptent de parler mais n'ont pas encore le recul ou la lucidité nécessaires à l'analyse d'un match raté : "on a des regrets, on aurait pu s'imposer" dixit Adil Rami ou encore, "ce n'est pas un mauvais résultat, n'oubliez pas qu'il y avait une bonne équipe en face" selon Karim Benzema. Certes, les Français n'étaient pas seuls sur la pelouse...

Heureusement passe, enfin, le sélectionneur qui, en général, se montre plus réaliste : "le seul point positif de la soirée, c'est le match de Malouda côté droit" a conclu Laurent Blanc, dont le visage fermé rappelle parfois celui qu'arborait son prédécesseur après les matches. Malouda capable de jouer à droite : ce match nul à Minsk aura donc finalement peut-être fait avancer, un peu, le chantier des Bleus, dont la fin reste toujours prévu pour 2012.