Les Bleus ont de nouvelles cartouches

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GUILLAUME BARDOU , modifié à
Si les Jeux olympiques d'hiver ont révélé Vincent Jay, Marie-Laure Brunet et Marie Dorin, ils ont aussi sonné la fin d'une génération dorée marquée par les victoires de Vincent Defrasne, Sandrine Bailly ou encore Sylvie Becaert. La saison 2011 s'ouvrant mercredi à Östersund en Suède est donc celle d'un nouveau départ avec Sotchi dans le viseur...

Si les Jeux olympiques d'hiver ont révélé Vincent Jay, Marie-Laure Brunet et Marie Dorin, ils ont aussi sonné la fin d'une génération dorée marquée par les victoires de Vincent Defrasne, Sandrine Bailly ou encore Sylvie Becaert. La saison 2011 s'ouvrant mercredi à Östersund en Suède est donc celle d'un nouveau départ avec Sotchi dans le viseur... Ils ont laissé la place à de nouveaux médaillés, preuve s'il en était de la belle forme du biathlon français. Cette saison 2011 ne verra pas Vincent Defrasne, Sandrine Bailly et Sylvie Becaert reprendre leurs carabines, ski au pied. Mais la relève est pourtant bien présente, dans le sillage des médaillés olympiques comme Vincent Jay, Marie-Laure Brunet et Marie Dorin. Pour cette dernière, devenue héroïne de Vancouver après avoir ramené la première médaille aux Bleus, l'après-JO sonne l'heure de la confirmation. "Je veux entrer dans le Top 10 général, faire des Top 10 régulièrement. Je n'ai pas d'objectif sur les Mondiaux, mais je veux être présente sur la régularité. En bref, ne pas faire des coups de temps en temps, mais être là sur l'ensemble de la saison", avoue celle qui est aussi étudiante en Biologie/Environnement à Grenoble. La Rhodanienne reconnaît d'ailleurs un rôle de moteur à Marie-Laure Brunet, vice-championne du monde juniors en individuel en 2008 à Ruhpolding et qui confirme peu à peu chez les "grandes": "Il y a déjà Marie-Laure qui sera la leader, je me mets donc dans une position d'outsider malgré cette médaille olympique." Une manière de ne pas brûler les étapes tout en reconnaissant que 2011 sera le début d'une nouvelle aventure, les Mondiaux de Khanta Mantiysk en mars ayant valeur de premier étalonnage. "L'équipe va changer, on ne sait pas du tout quel niveau on aura par exemple en relais. Mais les filles sont vite au niveau, le niveau international est un coup à prendre". Marie Dorin, du haut de ses 24 ans, sera donc là aussi pour entourer, épauler ses cadettes, Sophie Boilley en tête. La championne du monde junior de poursuite découvre peu à peu le circuit Coupe du monde. A Östersund, elle sera aussi accompagnée de Pauline Macabiès et des jeunes Anaïs Bescond et Claire Breton. De nouveaux visages prêts à prolonger l'aventure du biathlon féminin et suivre les traces des Anne Briand, Corinne Niogret ou Florence Baverel, les pionnières. Martin Fourcade et Vincent Jay en chefs de file D'autant que les hommes paraissent mieux armés pour réaliser des résultats immédiats. Avec les frères Fourcade et le champion olympique de sprint, Vincent Jay, l'équipe masculine présente de sérieux arguments. Martin Fourcade, vainqueur du globe de poursuite la saison dernière, semble prêt à relever de nouveaux objectifs encore plus élevés. Le tout au sein d'une équipe ambitieuse: "Il y a des tensions, comme dans tous les groupes. Il y a des rivalités, notamment avec Vincent (Jay), mais ça tire tout le monde vers le haut." Avec Alexis Boeuf, désormais régulièrement présent sur le circuit, Frédéric Jean, de retour après une saison blanche, et de nombreux jeunes, l'équipe masculine peut rêver à de nouveaux exploits face aux monstres allemands, disposant d'installations et de budgets imposants, ou russes lancés dans leurs courses vers Sotchi. "Le globe de cristal de la Coupe du monde en relais doit être quelque chose à viser", avoue Martin Fourcade, le médaillé d'argent olympique sur le 15 km mass start. Afin d'encore montrer aux jeunes qu'"on peut se régaler en faisant du biathlon". Et préparer de la meilleure des manières une historique première manche de Coupe du monde à domicile, en décembre 2011 au Grand-Bornand.