Les Bleus font le boulot

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Par Martin Roy , modifié à
L'équipe de France a assuré l'essentiel face à la Grèce (3-0 ; 25-23, 25-22, 25-12), mercredi, pour sa première apparition dans le pré-tournoi de qualification olympique de Tourcoing. Peu inspirés et très fébriles dans le secteur service-réception durant une manche et demie, les Bleus ont progressivement relancé la machine pour au final développer un jeu attrayant et explosif dans le troisième set. A confirmer face à l'Allemagne dès jeudi.

L'équipe de France a assuré l'essentiel face à la Grèce (3-0 ; 25-23, 25-22, 25-12), mercredi, pour sa première apparition dans le pré-tournoi de qualification olympique de Tourcoing. Peu inspirés et très fébriles dans le secteur service-réception durant une manche et demie, les Bleus ont progressivement relancé la machine pour au final développer un jeu attrayant et explosif dans le troisième set. A confirmer face à l'Allemagne dès jeudi. "C'est un mode de compétition où il faut battre tout le monde." Aussi complexe soit-elle, des propres dires des joueurs de l'équipe de France, la mission "qualification olympique" ne pouvait pas être mieux résumée par Philippe Blain, à l'aube de ce pré-tournoi de qualification olympique de Tourcoing, tremplin pour un tournoi européen en mai prochain, lui-même qualificatif pour Londres. Ses protégés ont appliqué les consignes à la lettre, mercredi, sur le "Plus Grand Terrain de Jeux", en ressortant vainqueurs de leur première confrontation avec la Grèce (3-0 ; 25-23, 25-22, 25-12), dans une salle Pierre-Dumortier peu garnie, malgré la campagne de communication bien huilée de la délégation tricolore qui avait invité le public français à venir épauler les Bleus à Tourcoing dans leur quête d'un billet olympique. D'un premier pas décidé, les Bleus ont emprunté le long chemin semé d'embuches qui les attend jusqu'à la cité londonienne. De quoi entrevoir les échéances futures, et ce choc au sommet face à l'Allemagne, jeudi, avec le plein de confiance. Les premiers échanges n'augurent pourtant rien de bon du côté des Bleus qui laissent entrevoir d'innombrables difficultés à tenir les coups de boutoir de Mitar Tzourits et consorts. Une entrée en matière délicate qui invite Philippe Blain à bouleverser son six majeur dès le milieu de la première manche avec les entrées en jeu de Jean-Philippe Sol, Benjamin Toniutti et Marien Moreau, lesquels, sous l'impulsion d'un Samuele Tuia toujours aussi explosif et décisif en attaque comme au service, parviennent à refaire le retard accumulé en début de set (1-0, 25-23). A peine le temps de savourer l'obtention de la première manche que les mauvaises habitudes ressurgissent au grand galop (12-16). Mais une fois encore, le duo Ngapeth-Tuia, insolent de réalisme en fin de set, s'affaire à remettre les Bleus dans le droit chemin (2-0, 25-22). Revigorée par le gain du deuxième acte, l'équipe de France ne tarde pas réaffirmer ses bonnes dispositions de fin de set et à surpasser son adversaire du soir dans les différents compartiments de jeu. Envolée la crispation de début de match, les Bleus arborent un sourire de circonstance et semblent réussir tout ce qu'ils entreprennent. Irrésistibles au bloc et en bout de filet, Guillaume Samica et ses partenaires lâchent les chevaux et donnent la leçon à un six majeur grec décontenancé par le sursaut d'orgueil de leur adversaire du soir et médusé par la tournure des événements. La fin du match est une démonstration de la part d'un collectif tricolore bien en place qui ne se prive pas pour régaler le public de la salle Pierre-Dumortier de quelques enchaînements et combinaisons de haut-calibre (3-0, 25-12). "On avait une grosse pression au début du match, on était très tendu. On a réussi à se détendre par la suite pour conclure plus facilement. On était plus souriant plus détendu et quand on joue comme ça, la qualité de jeu est bien meilleure", avouait Pierre Pujol au micro de Sport + avant de dresser un mini portrait de l'Allemagne, le futur adversaire des Bleus. "On les connait bien, ce sont des joueurs de gros niveau international. On est prêt." Espérons-le car face au cador allemand, il ne faudra pas se louper...