Les Bleus en recherche d'harmonie

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James ABBOTT , modifié à
La France a gagné mais ne s'est pas encore complètement rassurée. En battant ce mardi 82-60 la modeste mais prometteuse équipe de Grande-Bretagne, l'équipe de France a renoué avec la victoire grâce à de solides passages collectifs, mais n'a pas encore comblé toutes ses lacunes, à l'image d'une nouvelle entame de match mal maitrisée. Les Bleus ont encore 4 tests grandeur nature pour monter en puissance à 15 jours de l'Euro.

La France a gagné mais ne s'est pas encore complètement rassurée. En battant ce mardi 82-60 la modeste mais prometteuse équipe de Grande-Bretagne, l'équipe de France a renoué avec la victoire grâce à de solides passages collectifs, mais n'a pas encore comblé toutes ses lacunes, à l'image d'une nouvelle entame de match mal maitrisée. Les Bleus ont encore 4 tests grandeur nature pour monter en puissance à 15 jours de l'Euro. Bien qu'amputée de la superstar des Bulls, Luol Deng, prévu dans la capitale anglaise à partir de jeudi, la sélection britannique entrait de la meilleure des manières dans son match face aux Bleus de Vincent Collet. Une bonne adresse à trois points assurait aux locaux de mener les débats dès le début de partie (9-15, 6e). Collet dut convoquer une première cellule de crise pour remobiliser ses joueurs, ce qui s'avérait efficace. Les Français parvenaient finalement à faire douter la défense anglaise grâce à une zone tout-terrain efficace qui permettait aux Bleus de recoller au score et de passer devant avant la fin du premier quart (20-18, 10e). A la recherche d'un second souffle en attaque, le coach français décidait de sortir l'artillerie lourde avec une raquette 100% NBA composée de Kevin Séraphin et Joakim Noah (230 kg à eux deux). Mais n'arrivant toujours pas à imposer le rythme du match, les Tricolores n'arrivaient pas à se muer en véritables patrons de la rencontre. Ainsi l'équipe de France rejoignait les vestiaires qu'avec cinq points d'avance sur la 56e nation mondiale (34-29, 20e)... Ce tournoi de préparation faisait figure de "répétition générale" à 15 jours de l'ouverture de l'Euro selon Vincent Collet, mais la partition de la bande à Parker et Noah n'est pas encore accordée, et manque encore cruellement d'harmonie. Une deuxième période un ton au dessus La France devait passer à la face B en seconde période, et changer de registre afin de se rassurer suite à la cuisante défaite mercredi dernier face à l'Espagne (53-77). Tony Parker persévérait dans son rôle de chef d'orchestre et continuait de mener de main de maestro l'attaque tricolore. Chaud bouillant, le meneur de jeu des San Antonio Spurs terminait le troisième quart à près de 23 points, mais une nouvelle fois sa bonne performance s'avérait isolée au sein de l'effectif des Bleus, n'ayant pas réussi à inciter ses coéquipiers à l'imiter. Mais progressivement la France faisait plier la Grande-Bretagne. Le durcissement du ton de la défense des joueurs de Vincent Collet au travers de l'impressionnant trio Pietrus, Turiaf, Noah, bondissant sur chaque rebond des deux côtés du terrain, leur permettait de prendre le large (48-60, 30e). Finalement, plus détendus, les Français parvenaient à lâcher leur basket dans l'ultime quart-temps, pour remporter au final 82-60 une rencontre qui n'effacera pas encore les questions soulevées suite à la déroute d'Almeria de mercredi dernier. Mais les Français sont à Londres pour remédier à cela. A quinze jours de l'ouverture du Championnat d'Europe, les cinq matches en six jours de ce tournoi de préparation, ou l'incarnation parfaite du rythme du premier tour de l'Euro, seront le test idéal pour jauger des capacités de la plus belle équipe de France sur le papier depuis des années. La montée en régime observée en fin de partie devra se concrétiser dès mercredi face à l'Australie (19 h heure française), afin de pouvoir boucler la boucle et revenir à Londres l'été prochain, pour un tournoi d'une toute autre importance.