Les Bleus dans un township

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Michaël BALCAEN, à Knysna , modifié à
CM 2010 - L'équipe de France s'est déplacée dans le township de Dam se Bos, sans Rama Yade.

CM 2010 - L'équipe de France s'est déplacée dans le township de Dam se Bos, sans Rama Yade.Des sourires des deux côtés. Le déplacement de l'équipe de France en dehors du luxueux et très isolé hôtel Pezula aura au moins servi à quelque chose. Certes, il sera toujours possible de débattre sur l'organisation de cette visite dans le township de Dam se Bos situé au nord de la petite ville côtière de Knysna, faire un parallèle avec des Danois plus accessibles, mais les sourires sur les visages des habitants ainsi que celui qui a orné les visages de plusieurs membres de l'équipe de France dont Evra, Henry, Malouda ou Abidal notamment, suffisent à donner du crédit à cette visite. Ce lieu a été choisi parce que la Fédération française va donner 100 000 euros (plus si nécessaire) pour la création d'un stade dans ce township puis mettre en place des opérations communes à l'avenir. Une volonté confirmée en début de semaine par Jean-Louis Valentin, le directeur de l'équipe de France. Un acte qui s'est donc ajouté à la venue très attendue des Tricolores. Selon des habitants du township, ceux-ci ont été prévenus dans la matinée de la venue des Bleus. Et ils n'en ont pas manqué une miette.Un moment de partageLes hommes de Raymond Domenech ont en effet pu mesurer dès leur arrivée combien le public était ravi de les voir en vrai. Des vuvuzelas, évidemment, mais également des "Allez les Bleus" ont résonné tandis que les noms de Thierry Henry ou encore Franck Ribéry ont été scandés par des petits groupes. Une visite jugée importante par plusieurs joueurs qui en ont parlé dans la semaine et qui n'ont pas dû regretter d'avoir enfin pu être au contact d'habitants locaux. Leur ferveur et la chaleur de leurs encouragements ressemblent fort à une incitation à s'ouvrir davantage...Car voir le bus impeccable des Bleus arriver sur une route en terre avec de chaque côté des petites maisons faites de bois et de tôle, résume parfaitement le décalage entre ces deux mondes. De même, les parapluies estampillés Pezula (leur hôtel) faisaient franchement décalés lorsque la pluie s'est abattue. Mais ce sont des images qui ne comptent guère si l'on se fie aux sourires vrais, aux tapes amicales, aux nombreux autographes ainsi qu'à la disponibilité de certains. Si Thierry Henry a été l'un des premiers à aller signer des autographes et donner des calepins, des porte-clés ou encore des stylos, Patrice Evra ou encore Eric Abidal et Florent Malouda sont restés un long moment à signer et prendre des photos. Un trop rare moment de partage...