Les Bleus à un pas des Jeux

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BASKET - La France a obtenu son billet pour les demi-finales de l'Euro aux dépens de la Grèce.

Les Bleus dans la douleur. L'équipe de France a réussi à se dépêtrer du piège grec, jeudi, en quarts de finale de l'Euro (64-56). C'est un événement historique. Car, depuis 1984, ce piège s'était refermé sur les Bleus à 20 reprises, sur 24 matches... Pendant très longtemps, on a longtemps cru que le même mécanisme était en route. Longtemps menés, les Bleus ont ainsi dû attendre le quatrième quart-temps et la 32e minute pour passer devant (47-45). Plus adroits et plus volontaires en fin de match, ils ont fini par briser la malédiction...

A un succès des Jeux. Grâce à cette victoire arrachée face à la Grèce, les Bleus ne sont plus qu'à une victoire de la qualification directe pour les Jeux olympiques, réservée aux deux équipes finalistes. Pour cela, il faudra battre la Russie, qui a pris le meilleur sur la Serbie, jeudi soir (77-67). Mais en accédant au dernier carré, la France est d'ores et déjà assurée de disputer au minimum le tournoi de qualification olympique, séance de rattrapage pour les équipes terminant entre la troisième et la sixième place.

Un match cuit à l'étouffée. 14-17 après un quart-temps, 27-31 à la mi-temps, 40-43 après trois quarts-temps et au total 110 points, ce qui est finalement un score assez fréquent en NBA... pour une seule équipe (sur 48' au lieu de 40'). Comme d'habitude face à la Grèce, le quart de finale de jeudi a d'abord été un combat avant d'être un match. Autant dire que ce sont les Grecs qui ont imposé leur rythme. Mais les Bleus ont réussi à vaincre grâce à une réussite exceptionnelle aux tirs dans le dernier quart-temps, dans la foulée d'un excellent Tony Parker.

Yannick Noah et sa mère (930x620)

© Capture d'écran Canal+Sport

La famille Noah a vibré. Yannick Noah, qui assistait pour la première fois à un match de son fils avec les Bleus, a été gâté. De la souffrance, du suspense, et au final, une grande joie. "C'était dur, j'ai morflé", a avoué le père au micro de Canal+

. "Pour les nerfs... Ils devraient faire attention à nous. (...) On ne peut pas dire qu'on est les meilleurs, qu'on domine, mais on a du coeur et des tripes. C'est la différence entre une magnifique histoire et des espoirs." La magnifique histoire pourrait se poursuivre  vendredi soir avec la demi-finale...

Parker-Noah, le réveil du duo. Longtemps en souffrance avec son shoot, Tony Parker a été déterminant dans le "money time". Le triple champion NBA, l’œil précis et la tête froide, a rentré cinq tirs et finit meilleur marqueur de la rencontre avec 18 points. Lui aussi en panne d'adresse (1/8 aux tirs seulement), Joakim Noah a été déterminant aux rebonds (8) et a subtilisé le ballon de la gagne, à 17 secondes de la fin. Même tardivement, le duo-star a répondu présent.

De Colo-Batum, maîtres artilleurs. Ce sont les deux seuls joueurs français à dépasser les 50% aux tirs. Nando de Colo (6/8) et Nicolas Batum (6/9) ont porté les Bleus, le premier en début de match, le second en fin de match. De Colo a maintenu les Bleus à flot en première période avec 12 points inscrits. Le joueur de Portland, lui, a mis un trois points décisif à 5'47" de la fin pour donner cinq points d'avance aux Bleus. On notera également l'apport aux rebonds de Florent Pietrus (6 prises), qui a dominé ses vis-à-vis grecs dans le dernier quart-temps.