Les Bleuets dans le vif du sujet

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James ABBOTT , modifié à
Après une timide entrée en matière dans la Coupe du monde U20 se déroulant en Colombie, la France se retrouve désormais face à l'Équateur en huitièmes de finale, et aura l'obligation de hausser son niveau de jeu pour parvenir à atteindre le stade des quarts. Les Tricolores devront lâcher les chevaux dans la nuit de mercredi à jeudi (3h) afin de ne pas revenir de l'aventure sud-américaine avec des regrets.

Après une timide entrée en matière dans la Coupe du monde U20 se déroulant en Colombie, la France se retrouve désormais face à l'Équateur en huitièmes de finale, et aura l'obligation de hausser son niveau de jeu pour parvenir à atteindre le stade des quarts. Les Tricolores devront lâcher les chevaux dans la nuit de mercredi à jeudi (3h) afin de ne pas revenir de l'aventure sud-américaine avec des regrets. "Nous ne sommes pas à notre niveau pour l'instant." Lucide quant à la performance globale de l'équipe de France jusque-là, Alexandre Lacazette sait que lui et ses coéquipiers doivent retrouver le plus vite possible le niveau de jeu qui a permis à la France d'être sacrée championne d'Europe l'an passé, afin de pouvoir renouer avec leurs objectifs de victoire finale. "Nous savons tous qu'il faut faire mieux pour gagner cette Coupe du monde et nous travaillons pour ça", confie le Lyonnais au site officiel de la FIFA, décisif depuis le début de la compétition, avec deux buts en trois sorties du banc. Un statut de joker de luxe qui n'est pas à la hauteur de ses ambitions mais dont il se satisfait tant que les résultats sont là. "Bien sûr que j'aimerais être titulaire, je travaille pour avoir plus de temps de jeu". Les Bleuets sont sur la pente ascendante. Ou plutôt sur un faux plat montant, tant la prestation face au Mali lors du dernier match de poule n'a apporté que peu de signes rassurants pour la suite. Mais suite à la déroute face à la Colombie (4-1) pour leur entrée en matière dans la compétition, les deux victoires face à la Corée du Sud et au Mali font figure de résultats honorables. Cette montée en puissance reste à confirmer, même si les jeunes pousses françaises possèdent tout le talent et le potentiel nécessaire pour s'affirmer parmi les plus grandes nations de ce mondial. Smerecki: "L'Equateur ne domine pas son sujet". Francis Smerecki, le coach qui encadre ce vivier de talent, prépare sereinement ce match et voit en l'Equateur un adversaire largement à la portée de ses Bleuets. "Nous avons vu leur match contre le Costa Rica, nous les avons observés lors des qualifications en Amérique du Sud, explique-t-il au site officiel de la FIFA. C'est une bonne équipe, mais en qualifications et ici, ils ne dominent pas leur sujet. C'est une équipe équilibrée, puissante et technique. Ils ont quatre joueurs de qualité devant. Ils sont peut-être un peu moins bons défensivement". De son côté, le technicien français devra se passer de Yanis Tafer, souffrant d'une inflammation au pied droit alors que l'avant centre titulaire Cédric Bakambu, qui était incertain en raisons de troubles digestifs qui l'ont empêché de s'entraîner lundi, est maintenant rétabli. Autre facteur important, l'Equateur est un pays limitrophe de la Colombie, et le soutien du public sera indéniablement en faveur des Sud-américains. Le coach équatorien, Sixto Vizuete, aura besoin de cet appui de poids et réalise l'ampleur de la tâche à accomplir. Mais il reste limpide et ne prépare pas pour autant de plans spéciaux pour faire déjouer l'armada française. "Nous avons encore beaucoup de choses à améliorer, déclare-t-il. Nous allons continuer le travail que nous avons réalisé jusque-là et l'équipe sera prête dès mercredi. Nous devons corriger quelques détails et ainsi nous espérons bien donner une nouvelle satisfaction au peuple équatorien. Nous avons jusque-là respecté tous nos adversaires, nous ne ferons pas exception avec la France". Le vainqueur de ce duel décrochera un ticket pour les quarts pour affronter le vainqueur de Nigéria-Angleterre. Et si les Bleuets se sont toujours inclinés face à une équipe Sud-Américaine en phases finales, et n'ont jamais fait mieux que les quarts dans leur histoire, cette génération championne d'Europe en titre semble la mieux armée pour changer la donne, et offrir un résultat plus glorieux à l'équipe de France.